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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/165

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BACH

et LYCURGUE de Thrace). Bacchusse livra peu aux plaisirs de l’amour ; cependant il épousa Ariane, que Thése avait abandonnée dans l’île de Naxos. — On le représente avec des cornes, symbole de force et de puissance, couronné de pampre, de lierre ou de fizuier, sous les traits d’un jeune homme riant et sans barbe, tenant d’une main des grappes de raisin, ou une corne dont il se sert comme d’une coupe, et de l’autre un thyrse avec lequel il fait jaillir des sources de vin. Îl est assis tantôt sur un fonneau, tantôt sur un char traîné par des tigres, des lions ou des panthères. Les anciens donnaient à ce dieu un grand nombre de noms divers : Dionysus, Jlacchus, Liber, Lyœus, etc. — Cicéron compte 5 Bacchus. —Quelques-uns pensent que Bacchus est le même que le Brahma des Indiens.

BACCHYLIDES , poële lyrique grec, de l’île de Céos, florissait vers 450 av. J.-C., sous Hiéron, roi de Syracuse. Des odes, des hymnes et des épigrammes qu’il avait composés, il ne subsiste que quelques fragments recueillis par Rrunck, dans ses Analecta qgræca ; on les trouve aussi à la suite des œuvres de Pindare, Anvers, 1567, in-12. lis ont été publiés à part avec traduction latine à Berlin par E.-F. Neue, 1823. Îis ont été trad. en franç. par Ern. Falconet, dans les Poëtes grecs du Panthéon littéraire, Paris, 1838.

BACCI (André, médecin du pape Sixte-Quint et professeur de botanique à Rome, né à St-Elpidio dans la marche d’Ancône vers 1530, mort vers 1600, a donné, entre autres ouvrages de médecine et d’histoire naturelle : De thermis, Venise, 1571, réimprimé plusieurs fois : De naturali vinorum historid, in-fol., etc., Rome, 1596.

BACCIO DELLA PORTA, connu aussi sous le nom de Fra Bartolomeo di San Marco, peintre tosean, né en 1469 à Savignano près de Prato, mort en 1517. ]] avait déjà obtenu de grands succès, lorsqu’entraîné par les prédications de Savonarole, il quitta son art pour se faire religieux. H] prit, en 1500, V’habit de Saint-Dominique dans le couvent de Saint Marc à Florence, et depuis ce moment il ne consacra son pinceau qu’à des sujets relisieux. On estime surtout son Saint-Marc et son Saint-Sébastien. Baccio fut le précurseur de Raphaël : il excella surtout dans le coloris et dans l’art de draper, et fut le premier qui connut l’usage du mannequin à ressorts.

BACCIO DA MONTE LUPO, sculpteur distingué, mort vers l’an 1533. 11 fit à Lucques et à Florence un grand nombre d’ouvrages de sculpture et d’architecture. — Raphaël Baccio, son fils, travaillait la cire, la terre, le marbre et le bronze. 11 fut occupé pour la Santa Casa de Lorcette, à St-Picrre de Rome, et

pour la bibliothèque de Saint-Laurent à Florence. BACCIOCCHI (Marie-Anne-Elisa BONAPARTE, prin-

cesse), swur de Napoléon, née à Ajaccio en 1777, épousa en 1797 le prines Bacciocchi, vint à Paris deux ans et s’y entoura de l’élite des hommes de lettres dont elle faisait sa société habituelle. En 1805,

  1. n mari fut couronné prince de Piombino et de

Lucques, mais le pouvoir souverain fut exercé réellement par la princesse Elisa. En 1809, elle fut nommée par Napoléon grande - duchesse de Toscane. Renversée du trône en 1814, elle se retira d’abord à Bologne, puisen Allemagne, et m. à Trieste en 1820.

— Le prince Bacciocchi est mort à Rome en 1841.

BACELLARA (Ant.-Barhosa), jurisconsulte, historien et poëte portugais, né à Lisbonne en 1610, mort en 1663, a publié la Défense du droit de la maison de Bragance au trône de Portugal : en 1641, l’Histoire de la guerre du Brésil, et celle de laCampagne de Marialva contre les Espagnols, en 1659. Îl a aussi composé des présiesqui ont été recucillics par Pereira.

BACH (J.-Sébastien), célèbre musicien, né à Eisenach en 1685, d’une famille qui remonte au x vie siècle et qui, dans l’espace de 200 ans, a produit plus de 50 musiciens distingués : mort à Leipsick cn 1754.

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BACEL

Il fut musicien du duc de Weimar, organiste à Mu) hausen, maître de chapelle du prince d’Anhalt-Cœthen et compositeur de l’électeur de Saxe, roi de Pologne.— 11 a laissé plusieurs morceaux de musique estimés. Îl eut onze fils, tous distingués dans leur art. L’histoire de cette famille semble prouver l’hérédité de certains talents.

BACH (Aus.), professeur de jurisprudence ancienne à l’université de Leipsick, né en 1721 à Hohendorp en Misnie, mort en 1759, est auteur de plusieurs ouvrages de jurisprudence et de philologie, dont les plus importants sont l’Histoire de la jurisprudence romaine, en latin, 1756, G fois réimprimée, et un Commentaire sur les lois de Trajan, É eipsiek, 1747. JL a aussi donné des éditions estimées de Xénophon.

BACHARACH, ville des États prussiens (Bas-Rhin), à 40 kil. S. E. de Coblentz : 1,500 hab. Carrières d’ardoise. Bon vin. Elle doit son nom à une pierre chargée d’inscriptions qu’on voit aux environs et qui est connue sous le nom de Bacchi Ara.

BACHAUMONT (Fr. LE COIGNEUX DE), poëte français, né à Paris en 1624, mort en 1702, était fils d’un président à mortier, et fut lui-même conseillerclerc au parlement de Paris. Il figura dans le parti de la Fronde et fut même, dit-on, l’auteur du nom par lequel on a depuis désigné cette faction, Après les troubles, il se retira des affaires, et se livra tout entier au plaisir et aux lettres. Ami intime de Chapelle, il fit avec lui ce gai voyage dont la relation les a immortalisés tous deux. Bachaumont avait composé un assez grand nombre de chansons et de

oésies, mais il ne prit pas le soin de les recueillir, Son Voyage et celles de ses poésies qu’on a conservées ont été publiés avec les œuvres de Chapelle, ar Lefchvre de Saint-Mare, 1 vol. in-12, 1765, et nstant Letellicr, 1826, in-8.

BACHAUMONT (LE PETIT DE), un des principaux membres de la société de madame Doublet, né vers 1700, morten 1771, rédigca pour la société dontil faisait pare tie une espèce de journal historique et liltéraire assez intéressant qui allait de 1362 à 1771. Après sa mort, on rassembla ses notes et on les publia en 1777, sous Îc titre de Mémoires secrets pour servir à l’histoire de la république des lettres, 6 vol. in-12. On a continué ce journal après lui, et on l’a porté à 36 vol. On y trouve beaucoup d’anccdotes curicuses.

BACHELIER (J.—J.), peintre et directeur de Ja manufacture de porcelaine de Sèvres, né en 1724, mort en 1805, est célèbre pour avoir fondé àses frais à Paris, en 1763, une école de dessin pour les artisans dans l’ancien collée d’Autun. On lui doit aussi d’avoir réformé le mauvais goût des peintures de la manufacture de Sèvres, et d’avoir retrouvé la peinture enraustique des anciens.

BACIIET DE MEZIRIAC, né à Bourg en Bresse en 1581, écrivit dans presque toutes les langues et se recommanda aussi par ses connaissances scientifiques. On a de lui une édition estimée de l’Arithmétique de Diophante, et une traduction en vers français de

uelques Épitres d’Ovide, avec commentaires.

BACHKIRS, peuple turcoman. Voy. BASKIRS.

BACKHUYSEN (Ludolph), peintre de l’école flamande, né à Embden en 1631, mort en 1709. excella dans les marines. 11 était d’abord employé dans les bureaux de son père qui était secrétaire des états-rénéraux de Hollande, mais il quitta son état pour 6e livrer à son goût et se forma sans maitre.

BACLER D’ALBE {le baron A LE pein- {re et ingénieur géographe, né à Saint-Pol (Pas-de-Calais ) en 1761, mort en 1824, fut d’abord attaché comme chef des géographes au département de la guerre, puis nommé directeur du cabinet topoyraphique, maréchal de eamp en 1803, et chef de division au ministère de la guerre en 1814. 1] a pablié, cn 1802, la Carte du théâtre des campaynes de Bo-

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