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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/20

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ABAR

Abaul, la d Abd 1}, succéda à son père en 106$, ct eut d’abord un règne fort heureux ; mais s’étant allié avec un prince chrétien, Alphonse VI, auquel il donna sa fille en mariage, les princes maures sc liguèrent contre lui et le détrôuërent vers l’an 1075. ll fut emmené prisonnier en Afrique où jl mourut dans la misère,

ARADES ou ABARDÉS, peuple nomade d’Afrique,

arcourt le désert entre la vallée du Nil et la mer Re. depuis le parallèle de Derr (22° 30° N.) jusqu’à Cosseir, et se trouve ainsi en Nubie et en Éuvpte : trois de leurs tribus sont fixées tout près de la Bisse-Egypte et vers Suez. C’est à lort qu’on les confond avee les Arabes Bédouins. leurs ennemis. La résidence de leur cheik est Reden. C’est dans leur terriloire que sont les fameuses mines d’émerandes de Djebel-Zabourahet les ruines de Bérénice. Hs peuvent mettre de 1,500 à 2,000 hommes sous les armes.

ABADIOTES. Voy. ABDIOTES,

ABADITES, dynastie de rois maures fondée par AbadI. Voy. ce nom.

ABAFFI I nel prince de Transylvanie, fut élu en 1661 par l’influence de la Porte qui l’opposa à J. Kemeni que l’Autriche avait fait élire : son compétiteur étant mort l’année suivante, il fut reconnu sans contestation dans toute la Transylvanie. Après le siége de Vienne, il fit en 1687 un traité avec l’empereur auquel il avait jusque-là fait la guerre. I mourut à Weissembourg en 1690.

ABAFFEH (Michel), fils du précédent, n’avait que 13 ans à la mort de son père (1690), et eut pour compétiteur Tékéli. L’empereur Léopold Ier le reconnut d’abord pour prince de la Transylvanie et lui nomma un tuteur ; mais l’avant attiré à Vienve sous un prétexte, ille força à céder ses états à l’Autriche contre une pension. Il mourut à Vienne en 1713, à 36 ans.

ABAILARD. Foy. ABÉLAnD.

ABAKA, 8- Lan ou empereur des Mogols, de la race de Gengis-Kan, succéda en 1265 à Houlagou, son père, et mourut en 1282. 1} régna sur les pr’ovinees occidentales de l’empire de Gengis-Kan, principalement sur la Perse, £t repoussa les invasions des Tartares septentrionaux.

ABAKAN, riv. de Russie d’Asie (Tomsk), sort des monts Allaï et tombe dans l’Iénisséi à Oulianova, uprès un cours de 350 kil. environ.

ABAKANSK, fort de la Russie d’Asie (Tomsk ). sur l’lénisséi, à 220 kil. S. O. de Krasnoïarsk : 1,000 hab. H a été bâti par Pierre-le-Grand en 1707 et réparé en 1728.

ABALLO , ville de la Gaule transalpine, dans la Lugdunensis prima, est auj. AVALLON.

ABANCOURT. Foy. WILLEMAIN D’ABANCOURT.

ABANO, Aponus, ville du royaume Lombard-Vénitien, à 8 kil. S. O. de Padoue : 2,900 hab. : eaux thermales. Elle dispute à Padoue la gloire d’avoir donné naissance à Tite-Live.

ABANO (Pierre d’}. Voy. PIERRE.

ABANTES, peuple grec, originaire de Thrace. Ils se répandirent dans le Péloponèse ; dans la Phocide, où ils fondèrent Aba ; dans l’Eubée, qui leur dut le nom d’Abantis ; enfin dans la Thexprotie.

ABANTIDAS, tyran de Sicyone, s’empara du pouvoir vers l’an 265 av. J.-C., en faisant périr le premier magistrat de la république, Clinias, père du célèbre Aratus ; il fut bientôt après assassiné lui-même.

ABANTIS, nom de l’Eubée. Voy. ABA ct ABANTES.

ABARBANEL. Voy. ABRABANEL.

ABARES. Voy. AVARES.

ABARIM, montagnes de la Palestine, dans la tribu de Ruben. Le mont Nébo, d’où Moïse vit la terre promise et sur lequel il mourut, faisait partie des inonts Abarim.

ABARIS, personnage fabuleux, sorti de la Scythie ou des régions hvperlhoréennes, était prêtre d’A-

=

ABAY

pollon. I parcourut, dit-on, toute la terre sans rien manger, un avec lui une flèche mystérieuse, ou, selon d’autres, porté sur cette flèche, avec laquelle il traversait rapidement les airs. Il savait prédire l’avenir, était res habile dans la médecine, et délivra plusieurs peuples de la Grèce des fléaux qui les désolaient. On ne sait quand il vivait ; les uns le font contemporain d’Orphée, les autres de Pythagore

ABAS , roi d’Argos, fils de Lyneée el d’Hypermnestre, monta sur le trône vers 1384 av. J.-C. et régoa 23 ans. Il comptait parmi ses descendants Persée, Danaé, ete.. qui furent de là nominés Abantides.

ABASCAL (don Jose Fernandu), marquis de la Concordia, général espagnol, né en 1743 à Oviédo, mort en 1821, fut successivement gouverneur de Cuba, 1796, commandant-général de la Nouvelle Grenade et enfin vice-roi du Pérou. 11 signala son administration par une foule de mesures utiles,

ABASCIE ou ABAZIE, Abasci et Arhæi chez les anciens, région de la Russie d’Asie, au S. du Caucase, situéeentre 42° 30° —440 45 lat. N.et 34° 50° —38° 21° long. E. Environ 150,000 hab. Villes principales : Soouksou, Sokoumkaleh, Pitzounda, Anapa. C’est chez les Abazes qu’élait la fameuse Dioscuriade. Ce pays est tout en montagnes et en vallées, sauf le long de la mer Noire. Le sol en esttrès fertile. Les Russes n’y sont maîtres que de nom. Les Abazes ont une langue à eux, très différente des autres langucs cau- : casiennes, Chréliens au 1v° siècle, ils se convertirent à d’islamisme lorsqu’ils échappèrent au joug des Romains, pour vivre sous les Perrans, les Géorgiens et les Tures. Sous ceux-ci, ils vendaient des esclaves ; les Russes ont mis fin à ce trafic.

ABASSIDES. Voy. ABBASSIDES.

ABATUCCI (Jacques-Pierre), général eorse, né en 1726, mort en 1812, fut le perpétuel antagoniste de Paoli : néanmoins il se réunit à lui pour s’opposer aux armes des Français. Après la conquête, il se soumit à la France, fut créé maréchal-de-eamp par Louis XVI, et fut chargé, en 1793, de défendre la Corse contre Paoli et les Anglais. N’ayant pu sauver l’ile, il se retira en France.

ABATUCCI (Charles), fils du précédent, officier d’ar- {illerie, né en Corse en 1771, fut, en 1794, aide-decamp de Pichegru, se signala en Hollande, fut nommé en 1796 général de division, et chargé de la défense de Huningue. I] fut tué en défendant cette place, n’étant âgé que de 26 ans.

ABAUJVAR, comitat de la Hongrie (cerele en-deçà de la Theiss), entre ceux de Saroch, Zemplin, Borchod, Torna et Zips, est tout couvert de montagnes qui reclent du fer, du cuivre, des mines d’opale : il produit des vins exquis, entre autres ceux de Tokay. 11 a pour ch.-1. Kachau.

ABAUZIT (Firmin,, né à Uzès, en 1679, de parents protestants, mort en 1167 à 88 ans, vécut à Genève où ra famille s’était réfngiée à la révocation de l’édit de Nantes. Abauzit cultiva toutes les sciences, parcourut les principaux pays de l’Europe et se lia avec les savants les plus illustres de son temps, tels que Bayle, Jurieu, Newton. elc. 1 ne se fit pas moins estimer par ses vertus que par ses connaissances et passa ponr un sage. La ville de Genève le nomma son bibliothécaire et lui conféra spontanément le droit de bourgeoisie. On a publié à Genève, 1770, et à Londres, 1773, 8 vol. in-8, ses œuvres diverses, qui se composent de morceaux d’histoire, de critique et de théologie. On y remarque deux éerits, l’un Sur la connaissance du Christ, l’autre Sur l’honneur qui lui est dû, qui paraissent avoir inspiré à l’auteur de l’Emnile la profession du vicaire savoyard. Rousseau compare Abauzit à Socrate.

ABAYTE, riv. du Brésil (Minas Geraes), tombe dans le San-Francisco après un cours de 200 kil. C’est dans l’Abayte qu’a élé ramassé le plus gros diainant connu. ;