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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/315

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CANMB

celier, le eréa prince de l’empire et duc de Parme. Cambacérès eut la plus grande part à la rédaction du Code civil et à l’organisation judiciaire. Exilé par les Bourbons, il se retira en Belgique : il fut rappelé en 1818 et mourut dans la vie privée en 1824. Il a laissé des Mémoires.

CAMBALU, auj. CAMELSFORD.

CAMBAYE, ville de l’Inde anglaise (Bombay),

r 22° 21’ lat. N., 70° 28° long. E., sur le golfe de

mbaye ; 8 kil. de tour ; 30,000 hab. ; on en comptait jadis 160,000. Quelques monuments : commerce.

CAMBAYE (golfe de), Barygazsenus sinus, partie de la mer d’Oman, sur la côte de l’Hindoustan, à l’E. du Guzrerat.

CAMBODIJE (roy. de), contrée d’Asie, dans le roy. d’Annam, par 101° 14 -105° 45° iong. E., 8° 47 - 15° lat. N., entre le Lao au N., la Cochinchine pre dite et le Tsiampa à l’E., le roy. de

iam à l’O., et la mer au S. O. ;: 700 kil. sur 400 : environ 1,000,000 d’hab. Capit., jadis Cambodije, auj. Saïgong et Panomping. Pierres fines, or pur, étain, sandal, bois de fer, cambogia à gomme gutte, riz en quantité. Buffles et animaux féroces, panthères, tigres, rhinocéros. Le bouddhisme est {a religion dominante. Le Cambodje, indépendant jadis, est devenu, vers le milieu du xvsuie siècle, prov. de l’empire d’Annam. On le comprend vulgairement dans la Cochinchine.

CAMBODJE, ville de l’empire d’Annam, par 102° 20’ long. E., 11° 40° lat. N., dans une île du fleuve Cambodje. Maisons en bois ; grand palais. pagodes. Jadis capit. d’un roy. indépendant. Les Hollandais y ont eu un comptoir jusqu’en 1643.

CAMBODJE, riv. d’Asie. Voy. MÉ-KIANG.

CAMBODUNUM., a Kempten, ville de la Vindélicie, au S. :— v. de Bretagne, auj. Hudersfield,

CAMBOLECTRI, peuple de la Gaule, Voy. AGE-SINATES.

CAMBON (Joseph), conventionnel, né à Montpellier en 1734, mort à Bruxelles en 1820, fut membre de l’Assemblée législative, puis de Ja Convention, et vota la mort de Louis XVI. 11 présida plusieurs fois la Convention, fit partie du Comité de salut public et de celui des finances ; fit en 1794 sur l’administration des finances un rapport remarquable qui contribua puissamment à rétablir l’ordre et la régularité dans le maniement des deniers de l’état. [1 participa à la chute de Robespierre ; mais, lors de la réaction qui suivit, il fut décrété d’arrestation. 11 échappa par la fuite et vécut caché à Montpellier. En 1815, il fut envoyé à la chambre des représentants, mais il ne prit de part active qu’aux discussions sur les réquisitions de guerre et sur le budget. 1 fut exilé en 1816.

CAMBORITUM, ville de la Bretagne ancienne, auj. CAMBRIDGE.

CAMBRAY, Cameracum, ville du dép. du Nord, ch.-1. d’arr., sur l’Escaut, à 24 kil. S. E. de Douai ; 17,846 hab. Évêché ; tribunal de jre instance. Forte citadelle. Cathédrale, hôtel-de-ville. Bibliothèque. Toiles renommées : filatures, mégisserie. Cambray eut, de 1559 à 1789, des archevèques, parmi lesquels il faut citer Fénclon ; auj. ce n’est plus qu’un évêché. Cette ville fut réunie à la France par le traité de Nimègue. Cambray est célèbre par la ligue dite Ligue de Cambrai, formée en 1508 par l’empereur Maximilien 1, le roi de France Louis XI}, le roi d’Aragon Ferdinand-le-Catholique, et le pape Jules 11, contre la république de Venise ; et par la paix de Cambray, connue aussi sous le nom de puix des Dames (1529), parce qu’elle fut négociée par deux princesses, Marguerite de Savoie, tante de Charles-Quint, et Louise, mère de François [. Cette paix, peu avantageuse pour la France, fut rompue en 1536.— L’arr. de Cambray a 7 cant. (Carnieres, Le Cateau, Clary, Marcoing, Solesmes et Cambray,

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CAMB

qui compte pour 2), 113 communes et 157,362 hab.

CAMBREMER, ch.-1. de Re ei à à 17 kil. S. 0. de Pont-l’Évêque ; 1,200 hab.

CAMBRESIHS, petite prov. de France, qui faisait partie du pays occupé jadis par les Vervii, était bornée au N. et à l’E. par la Flandre et le Hainaut, au S. par la Picardie, à l’O. par l’Artois. Villes principales : Cambray, Cateau-Cambrésis, Crèvecœur, Vaucelles. — Après avoir été soumis par les Francs au v° siècle, le Cambrésis fut gouverné, dès le x° siècle, par des comtes, etft pente du roy. de Lorraine jusqu’à l’avénement de Henri 11, empereur d’Allemagne, qui, en 1007, donna ce comté à l’évêque de Cambray. Philippe de Valois acquit le Cambrésis en 1340, et ses successeurs le conservèrent jusqu’en 1435, époque où Charles VI] l’engagea à Philippe-le-Bon, duc de Bourgogne. Louis X1 le reprit en 1477 ; mais en 1543, Charles-Quint le confisqua et rendit à l’évêque tous ses droits. Le Cambrésis fut détinitivement acquis à la France en 1677, pur le traité de Nimègue.

CAMBRIA, auj. le pays de GALLES.

CAMBRIDGE, Camboritum, Cantabrigia, ville d’Angleterre, ch.-l. du comté de Cambridge, sur la Cam (d’où le nom de la ville, Pont sur la Cam), à 90 kil. N. de Londres ; 21,000 hab. Université célèbre, qui remonte à l’an 1229. Elle possède 17 colléges, dont les principaux sont ceux de Peterhouse, fondé en 1257 : King’s college, 1441 ; Christ’s college, 1505, etc. Biblioth. de 140,000 vol. ; musée d’antiquités : jardin botanique ; observatoire, etc.

CAMBRIDGE (comté de), comté d’Angleterre, situé entre ceux de Lincoln, Norfolk, Suffolk, Essex, Hertford, Bedford, Huntingdon, et la mer ; il a 80 kil. sur 40. Grande fertilité, inondations au S. et S. O. ; bonnes terres couptes de pâturages et de bruyères. Ch.-., Cambridge : 143,500 hab.

CAMBRIDGE, nom commun à plusieurs villes des États-Unis, dont la principale est dans l’état de Massachussets, à 4 kil. de Boston avec lequel elle communique par un pont jeté sur le Charles-River ; 3,300 hab. Université, fondée en 1638 : c’est la première qui ait été fondée aux Etats-Unis.

CAMBRIDGE {Richard owEN), potte. Voy. OWEN.

CAMBRIENS , nom donné par les Romains aux Galls, issus de la race belgo-kymrique, qui habitaient la Bretagne.

CAMBRIN, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 7 kil. E. de Béthnne ; 450 hab.

CAMBUNIENS (monts), Cambunii montes, se détachaient de l’Olympe, et courant à l’E., séparaient la Thessilie de lu Macédoine.

CAMBYSE, prince perse, de la famille royale des Achéménides, épousa Mandane, fille d’Aslvage, roi des Mèdes, et fut père du célèbre Cyrus. Ge prinee était tributaire du roi des Mèdes. J1 vivait vers 595 av. J.-C.

CAMBYSE, roi de Perse, 530-522 av. 3.-C., fils et successeur du grand Cyrus, porta la guerre en Egypte. Ne pouvant 88 rendre maitre de Péluse, il plaça, dans un dernier assaut, au premier rang de son armée, des chiens, des brebis et d’autres animaux que les Égyptiens regardaient comme sacrés : les assiégés rendirent la place plutôt que de s’exposer à blesser cesanimaux. Vainqueur de l’Egypte, il tourna ses armes contre la Libye, et détacha 50,000 hommes de son armée pour détruire le fameux temple de Jupiter Ammon ; mais tous furent ensevelis dans les sables de la Libye. En Ethiopie, il ne fut

plus heureux : une horrible famine réduisit ses soldats à se dévorer mutuellement. À son retour en Egvpte, il tua le bœuf Apis ; il allait retourner en Perse, où un faux Smerdis s’était fait proclamer roi, lorsqu’il mourut d’une blessure qu’il so fit à la cuisse en montant à cheval. Ce prinee est représænté par tous les historiens comine un tyran fu-