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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/316

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CAME

rieux : il fit périr son frère Smerdis, ainsi que Méroë, sa eæur et son épouse.

CAMDEN (William), célèbre antiquaire, surnommé le Pausanias anglais, né à Londres en 1551, mort en 1623, fut pendant longtemps maître ou directeur de l’école de Westminster, et devint en 1597 roi d’armes de Clarence, fonction qui était parfaitement en rapport avec ses goûts. On lui doit un grand ouvrage sur les antiquités de son pays : Britanniæ descriptio, qui parut pour la ire fois en 1586, et qu’il ne cessa depuis de perfectionner (la meilleure édition est celle de Londres,1607, in-fol.) ; une histoire du règne d’Élisabeth intitulée : Annales rerum anylicarum regnante Elizabetha, dont la première partie parut en 1615, et la seconde en 1625, après sa mort (le tout a été réuni en 3 vol. in-8, Oxford, 1717 ) : une Collection des anciens historiens anglais, écossais, danois, etc., Francfort, 1602 ; une Description desmonuments de l’abbaye de Westminster ; une Grammaire grecque, elc.

CAMELSFORD , dite autrefois Cambalu , ville d’Angleterre (Cornouuilles), sur le Camel, à 35 kil. N. O. de Callington ; 1,000 habitants. Patrie du roi Arthur.

CAMEN, ville des États prussiens (Westphalie), à 15 kil. S. O. de Hamm : 2,000 hab. Patrie de Buxtorf.

CAMENTZ ou CAMENZ, Cameniia, ville du roy. de Saxe, sur l’Elster Noir, à 27 kil. N. O. de Bautzen ; 5,000 hab. Draps, lainages, etc. Patrie de Lessing. — Ville de Prusse, en Silésie, sur la Neiss. Célèbre abbaye de Citeaux, fondée en 1094, supprimée en 1811.

CAMERACUM, ville de la Gaule, auj. CAMBRAY.

CAMERARIUS (Joachim, savant, né à Bamberg en 1500, mort en 1574, était issu d’une famille dont le premier nom était Liebliard, et qui avait reçu le surnom de Camerarius, parce que plusieurs de ses membres avaient été chambellans. I] se fit de bonne heure connaître par des ouvrages pleins d’érudition, enseigna le grec et le latin à Nuremberg (1526), réorganisa les universités de Tubingue (1550) et de Leipsick (1552). H joua aussi un grand rôle dans les affaires politiques et religieuses, embrassa un des premiers la réforme, se lia étroitement avec Mélanchthon, l’aida à rédiger la Confession d’Augsbourg, fut chargé par le sénat de Nuremberg de plusieurs missions importantes, et jouit d’un grand crédit auprès des empereurs Charles-Quint et Maximilien, et des ducs de Saxe Henri et Maurice. On doit à Camerarius des traductions latines estimées d’un grand nombre d’auteurs grecs, tels qu’Homère, Hérodote, Xénophon, Aristote, Sophocle, Thucydide, Démosthène, etc. : des éditions avec commentaires de Plaute, Térence, Quintilien, Cicéron, Virgile : des Éléments de Rhétorique, une Vie de Mélanchthon, des Lettres.— Plusieurs autres membres de la même famille se sont fait connaître avantageusement dans les sciences et dans les lettres, entre autres :

CAMERARIUS (Joachim), fils du précédent, dit Camerarius junior, savant médecin, auteur de : Hortus medicus, 1654 : Symbola et emblemata ex herbis ei animalibus, 1605. :

CAMERARIUS (Rodolphe-Jacques), botaniste, né à Tubingue en 1665 ; il publia en 1694 une lettre De Sexu plantarum ; il y établit dans les plantes la distinction des sexes, sur laquelle Linnée à plus tard élabli sa classification.

CAMERINO, Camerinum, ville de l’État ecclésiastique, à 145 kil. N. E. de Rome : 7.000 hab. Archev., université fondée en 1727. Cathédrale et palais archiépiscopal. Soieries. Elle était jadis dans l’Ombrie.

CAMERLINGUE, camerlengo en italien, en allemand kœnmerliny, c’est-à-dire chambrier ; nom que porte à la cour de Rome le cardinal qui administre la justice et les finances. Lorsque le saint-siége est vacant, c’est le cardinal camerlinqgue qui gouverne.

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CAMO

— Dans l’ancien empire d’Allemagne, le trésorier de l’empereur portait le même nom.

CAMICUS, auj. Platanella, ville de la Sicile ancienne, non loin de Triocala (auj. Calata Bellota), à l’embouchure de la rivière du même nom, auj. Fiume di Platani).

CAMILLE, Camilla, femme guerrière, fille de Métabus, roi des Volsques, joue un rôle dans l’Encide. Occupée, dès son enfance, des exercices de la chasse et de la guerre, elle se distingua surtout par sa lé-

èrelé à la course et son habileté à tirer de l’arc. enue au cours de Turnus contre Enée, elle fut tuée en trahison par Aruns. Virg. Æn., VII et XI.

CAMILLE, M. Furius Camillus, célèbre général romain. Créé dictateur l’an 396 av. J.-C., il s’empara de Véïes, dont le siége durait depuis 10 ans, triompha des Voliques et ft la guerre contre les Falisques. Dans cette dernière guerre, un maitre d’école des Falisques étant venu pour lui livrer la jeunesse qui lui était confiée, Camille fit dépouiller le traître de ses vêtements, en ordonnant à ses élèves de le ramener à coups de verges. Les Falisques, touchés de cette noble action, se soumirent à la république. Camille, de retour à Rome, fut accusé d’avoir détourné une partie du butin de Véïes, et, pour ne pas être jugé, il s’exila volontairement. Peu après, les Gaulois s’étant emparés de Rome, le sénat le rappela et le nomma dictateur (389). Camille, survenant à l’improviste avec les Romains échappés au fer des barbares, rompit letraité par lequel Rome achetait la paix (Voy. BRENNUS), chassa les Gaulois de l’Italie, et rentra en triomphe dans «a patrie. Il détourna le peuple de s’établir à Véïes, etle détermina à relever la ville détruite par les Gaulois, ce

ui lui valutle surnom de Romulus et de second fon-

ateur de Rome. Π! fut encore deux fois nommé dictateur : la première, il battit les Volsques, les Herniques, les Toscans et les Latins : la seconde, il extermina les Gaulois qui avaient de nouveau envahi l’Italie, et débarraska pour jamais les Romains de ces formidables ennemis. 11 mourut, dit-on, de la peste, 365 av. J.-C.

CAMINHA, ville du Portugal (Entre-Douro-e-Minho), à 29 kil. S. O. de Valença ; 2,500 hab. Place forte ; salines.

CAMIRE, Camirus, une des cinq villes principales de l’île de Rhodes, à l’O.

CAMISANO, ville du rov. Lembard -Vénitien, à 9 kil. N. E. de Crema ; 2,050 hab. Château gothique et grosse tour très ancienne. — Autre ville du roy. Lombard-Vénitien, à 13 kil. S. E. de Vicence ; 8,700 hab.

CAMISARDS. Ce nom fut donné aux Protestants des Cévennes et de la Lozère qui prirent les armes après la révocation de l’édit de Nantes (1685). Il paraît dérivé du mot camisade, attaque nocturne, ainsi nommée parce qne l’ennemi pouvait être surpris en chemise, ou plutôt parce que les soldats se revêtaient d’une chemise par-dessus leurs armes, dans la crainte que l’éclat de l’acier ne vint à ies trahir. On envoya contre les Camisards, en 1702, le maréchal de Montrevel qui ne put les réduire, et le maréchal de Villars en 1704, qui ne les soumit qu’en détachant de leur parti un de leurs principaux chefs, Jean Cavalier. La plupart périrent dans les supplices. L’Histoire des Camisards a été rédigée par le P. de Court de Géhelin, 1760.

CAMMIN, ville des Etats prussiens (Prusse), à 6 ? kil. N. de Stettin ; 2,109 hab. Lainages, distilleries. Jadis évêché.

CAMOENÆ. Voy. MUSES.

CAMOENS (Luis pe), dit le Camoëns, célèbre poëte portugais, né à Lisbonne en 1517 ou 1524. d’une famille noble, mais pauvre, conçut dans sa première jeunesse une vive passion pour une dame de la cour, ce qui le fit exiler à Santarem ; dans sou