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Page:Dictionnaire Bouillet 1842, tome 1.djvu/692

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GAIT

réputation par un grand ouvrage sur la Monnaie qu’it fit paraitre à Naples en 1749. Il fut un des premiers à exhumer les richesses archéologiques d’Herculanum. I fut envoyé en 1759 à Paris par le roi de Naples comme secrétaire d’ambhassade, et «y vit partout recherché à cause de son esprit et de sa vivacité ; il se lia particulièrement avec Diderot, Pendant son séjour à Paris, il composa, à l’occasion d’une disette, des Dialogues sur le commerce des blés (publiés en 1770), que l’on regarde comme un chef-d’œuvre de raison et de plaisanterie. Rappelé à Naples en 1769, il ÿ remplit avec succvs les plus hauts emplois de l’administration. 11 mourut en 1787. Îl a laissé un Commentaire sur Horace, publié à Paris en 1821, à la suite de la traduction d’Horace de Campeuon, et un volumineux recueil de lettres, dont il n’a paru que sa Correspondance avec mad. d’Epinay, Paris, 1818, 2 vol. in-S.

GALICE, province du royaume d’Espagne, portaut aujourd’hui le titre de capitainerie générale, et formant jadis un rovaume particulier, est située à l’angle N. 0. de la Péninsule, entre l’Océan Atlantique an N. et à l’O., le Portugal au S. et les provinces de Valladolid, Léon et Asturies à l’E. : 220 kil, sur 200 : 1,7995,199 hab. Chef-l., La Corogne. Villes prineipales : Santiago de Compostelle, Fevrol, Betanços, Engo, Vigo et Orense, Les côtes de la Galice sont très découpées et offrent de nombreuses baies. La chaine des monts Cantabriques couvre de ses ramifications la Galice tout entière : plusieurs rivières ÿ prennent leur source : lOro, le Méa, FUlla et le ‘Tambosa. Le Minho arrose la partie méridionale de la Galice. La eulture est peu avancée et les céréales rares : mais les moutarues sont couvertes de forëts où abonde le gibier ; les pores de la Galice sont aussi très recherchés : sur les côtes la pèche est très productive. Le fer, l’étain elle plomb 8e trouvent aussi en assez grande quantité dans les montagnes : autrefois les Romains y exploitaient plusieurs mines d’or et d’arsent. Les Galicicns sont robustes, laborieux, et peuvent être comparés à nos Auvergnats. — La Galice fut jadis habilée par les Callaici qui donnèrent à ee pays son noi actuel, si ce vom ne dérive pas des Gal !s qui, poursuivis par les Kymris, vinrent émigrer en Espagne et dans le Portugal. Elle fut occupée ensuite pur les Suèves qui y fondèrent au commencement du ve siècle un vaste royaume qui embrassa un moment la Lusitanie et la Rétique : puis par les Wisigoths (285), qui y luttèrent courageusement contre l’invasion des Manres. Elle fut érigée en royaume parüeulier par Ferdinand-le-Grand, roi de Léon ct de Castille, pour un de ses fils, Garcie (1065), mais elle fut peu après réunie à la Castille : néanmoins les seigneurs de cette contrée restèrent presque indépendants jusqu’au règne de Ferdinand V, le Catholique (1474), qui l’arracha au joug féodal : depuis, elle n’a plus été considérée que conne une province de l’Espagne, tout en conservaut son lilre de royaume,

GALICE (NOUVELLE-}, Nueva Galicia, ancienne division du Mexique sons la domination espasnole, portait le titre de royaume. Elle à depuis formé lintendance de Guadalaxara et quelques parties de celles de Zaicatecas et de San-Luis de Potosi,

GALICIEÉ (royaume de), en allemand Galiien, dile aussi Russie Rouge et Lodomirie, province de la monarchie autrichienne, par 15° 50-24 long. E., et 470 20-609 50° lat. N., entre la république de Cracovie et la Pologne russe au N., la Frussie et la Moldavie A PE., la Moravie et la Siésie à FO., la Hongrie et la Transylvanie au NS : 990 Kit, sur 170 : 231,559 hab. en 1843. Ch... Lemberg. On la divise en 19 ecrcles : Lembere, Wadowice, Bocbnia, Sandec, laslo, Tarnow, Rzeszow, Sanok, Sambov, Przémysl, Zolkiew, Zloczow, Taruopel, Brzezani,

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| tent sont, pour l’anatounie :

GALI

Strv, Stanislawow, Caortkow, Kolomea, Csernowitz {Gzernowitz est l’ancienne Bukowine) : tous ont pour chefs-lienx des villes de méme nom, sanf le cercle de Sandee, ch.-1, Neu-Sandee, et celui de Czortkow, ch.-l. Zaleszezvhi, Sol plat au N. et à VO. plus moutagneux à l’E. Rivières principales : la Vistule, le Bug, le Prath, le Dniestr et beaucoup d’aMuents de ces rivières. Agricullure arriéree : terroir fertile en grains, lin, chanvre, tabac, plantes oléagineuses, lécnimes, fruits : peu de vin. Gros bétail, bons chevaux, abeilles. Fer, cuivre, plomb argentifère, mais surtout sel gemme, qu’on y trouve en prodigieuse abondance. — Le nom de Galicie est tout moderne ct ne date que de 17932. La contrée aujourd’hui connuc sous ce nom portait autrefois le nom de Russie Rouye, el primitivement de Chrobatie Rouge ou Czerniensk (pays rouge). Au x : siècle, elle faisait partic des états de Miécislas I, roi de Pologne ; elle fut envahie à la fin du même siecle par le duc de Kiew, Wladimir ou Wlodimir-le-Grand. C’est à cette époque que la Russie Rouge commença à porter le nom de Lodomirie. Plusieurs princes y formèrent alors des états indépendants, parmi lesquels on remarque le duc de Hfaliez (du nom duquel est dérivé le nom moderne de Galicie}, En 1198, Roman, descendant de Wladimir, réunit toute la Lodomirie ; mais il fut tué à la bataille de Zawichost en 1206. Au milieu des guerres civiles qui suivirent sa mort, André I, roi de Hongrie, fit couronner roi de Haliez et de Wlodimir {üe Galicie et de Lodomirie) Coloman, son 2° fils (1214) : mais il ne parvint jamais à le mettre en possession de sa couronne, Daniel, fils de Ronan, se détit de ses compétiteurs (1246) et transmit sa couronne à Léon son fils, qui fonda Léopol {auj. Lemberg) et mourut en 1301, En 1310, Casimir, roi de Pologne, réunit définitivement la Russie Rouge à ses états, et cette coutrée suivit dès lors les destinées de la Pologne. Lors du premier partage de ce royaume, en 1772, l’Autriche fil valoir les droits qu’elle prétendait lui avoir été légués par André, roi de Hongrie : à ce litre, elle réunit la Russie Rouge à son empire et lui iniposa Je nom de Galirie. On la divisa alors en Galicie orientale et Galicie occidentale, En 1809, les Polonais reconquirent la Galicie et la réunirent au graud-duché de Varsovie : mais aprés les événements de 1815, la Galicie fut rendue à l’Autriche, qui en forina un rovaume, en y ajoutant la Bukowine, provinee de la Moldavie.

GALIEN (Claude), Galenus, célèbre médecin grec, n6 à Pergame l’an 131 de J.-C. était fils de Nicon, habile architecte, qui Jui donna le surnom de Galenus (doux), sans doute à cause de la douceur de son caractère, 1 s’adonna d’abord à la philosophie, surtout à celle d’Arislote : puis se consacra à la médecine et voyagea beaucoup pour se perfectionner. Jl séjourna plusieurs années dans Alexandrie, où il fit une étude profonde de l’anatomie. Après avoir exercé quelque temps à Pergaine, il vint à Rome à trente-quatre ans, 8°y A bieutôl distincuor, et devint médecin desempereurs Mare-Aurèle, Vérus et Commode. On eroit qu’il retourna à Pergame à la fin de sa vie et qu’il ÿ mourut à l’âre de soixante-dix ans. Galien est. après Hippocrate. le premier médecin de l’antiquité ; il s’est attaché à faire revivre la doctrine du vieillard de Cos, et il a eamposé [ui-même une fonte d’éerits qui formaient un corps complel d’études médicales, Plusieurs se sont perdus, Les principaux de ceux qui nous res-De Gnatomicis adminis-

tañiombius ; De usu partium, son chef-d’œuvre, qui est, comme il le dit, un hymne à l’auteur du corps hutnain : pour la medecine : De constiturnions artis mediceæ ; 14 livres de Thérapeutique : des Commen-

fures sur les aphorismes Œd’Hippocrate : un trié De

locis afjectis ; le traité de la saïgnéc, De curanidi