Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/279

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production, pour approprier ses produits à la consommation, pour les livrer au consommateur.

Les frais sont un poids mort sur la production ; plus ils sont considérables, moins il y a de produits disponibles pour le producteur, moins de ressources pour l’état, moins de richesse, d’opulence, et de puissance pour le pays. Tellement que si les frais absorbaient toute la production, s’il n’y avait point de surplus, il n’y aurait point de richesse, elle serait impossible. (Voyez Richesse et Travail.)

Quelque évidente que soit cette doctrine, elle compte cependant de nombreux et d’illustres contradicteurs. On prétend que la richesse d’un pays se compose du produit total de son travail, et que les frais que nécessitent ces produits, depuis leur production jusqu’à leur consommation, sont une partie de la richesse, puisqu’ils font partie de la production totale.

Mais il suffit d’arrêter un instant son attention sur la répartition du produit total pour se convaincre qu’il n’y a que ce qui reste après tous les prélèvemens, le surplus en un mot, qui peut être regardé comme richesse, qui concourt à sa formation et la constitué.

Supposons en effet que la production totale de la France soit de 7 milliards, supposition qui n’est pas fort éloignée de la vérité, comment s’en fait la répartition ?

Il faut prélever sur les 7 milliards le salaire du