et satisfait. Le papier-monnaie n’a pas cet avantage : il doit donc arriver que la consommation, quoique très-active, ne communique pas son activité à la production ; celle-ci ne reçoit de mouvement que des nécessités du producteur, et, par conséquent, il n’y a ni excédant de production, ni économie dés consommations, ni accroissement des capitaux, ni aucune des causes de la prospérité et de la richesse des peuples modernes.
Tout ce qu’on peut espérer dans un tel état des choses, c’est que la richesse reste stationnais, et cet espoir n’a même aucun fondement.
Le discrédit inhérent à la nature du papier-monnaie lui fait bientôt éprouver une baissé dans son échange avec les autres produits du travail ; les changes étrangers haussent de toute sa baisse, et l’étranger en profite pour vendre cher ses produits et acheter à bon marché ceux qu’il paie en papier-monnaie. Son exemple influe sur l’état du marché intérieur : les produits haussent dans la proportion du discrédit de la monnaie. La consommation est irrégulière, le désordre pénètre dans toutes les relations, et le pays s’appauvrit et se ruine.
Cet aperçu me dispense d’entrer dans le détail des autres vices du papier-monnaie, résultant de l’incertitude de sa proportion avec les besoins de la circulation, des risques de la falsification et de la variation de la valeur monétaire.
Comment donc quelques écrivains ont-ils pu