Page:Dictionnaire analytique d’économie politique.djvu/56

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qu’ils en souffrent et par conséquent sans occasioner la diminution des richesses de l’état, tandis que la classe moyenne peut se consacrer au service public sans aucun dommage pour la richesse.

On conçoit donc facilement que la progression de la richesse d’un pays peut être pour ainsi dire indéfinie, quoique sa population soit stationnaire et même décroissante, et quoiqu’il ait atteint la limite, absolue de l’agriculture et des produits agricoles.

2°. Est-il bien vrai que chaque pays est nécessairement limité dans le développement de sa richesse par la limite de ses produits agricoles ?

Ne peut-il pas s’en procurer par son commerce extérieur la quantité qui lui est nécessaire ?

Est-il même possible qu’un pays parvienne à une grande opulence sans un commerce très-étendu avec d’autres pays, moins avancés que lui en industrie et en civilisation, et comment pourrait-il suivre ce commerce s’il ne prenait en échange de ses valeurs les produits agricoles de ces peuples, les seuls qu’on puisse lui livrer avec quelque avantage ? Les peuples industrieux ne peuvent donc porter leur industrie et leur richesse au plus haut degré auquel elles puissent atteindre qu’autant qu’ils forment et encouragent les progrès de l’agriculture dans les pays avec lesquels ils entretiennent des relations commerciales.

On dit qu’un peuple qui tire ses subsistances de l’étranger est dans un état précaire, que la