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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/1050

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1971
1972
BUKENTOP — BUNTING

Vulgate ; 2° De sensibus Sacræ Scripturæ et cabala Judæorum, in-12, Louvain, 1704. (Journal de Trévoux, 1712, article 121.)

P. Apollinaire.

BUL (hébreu : bûl), huitième mois de l’année juive, de vingt-neuf jours, comprenant la fin d’octobre et le commencement de novembre. C’était le mois des pluies.

Les uns, et c’est l’opinion commune, croient que son nom signifiait « pluie » ; ils rapprochent ce mot de mâbul, « déluge » en hébreu, et le considèrent comme une abréviation de yebûl, « pluie. » D’après d’autres, bûl vient, à la vérité, par contraction de yebûl, mais avec une autre signification, c’est-à-dire celle de « produits de la terre ». Yebûl a ce sens, Jud., vi, 4, avec sa forme pleine, et avec la forme contractée bûl, Job, XL, 20 ; cf. Is., xliv, 19. D’après cette étymologie, bûl désigne le mois où la terre, après la sécheresse de l’été, recommence à produire aux premières pluies. Le nom du mois de bûl a été retrouvé dans les inscriptions phéniciennes. Corp. inscript, semito-Phœniciæ, t. i, p. 15, 36 et Tab. ii, n° 3 ; Tab. v, n » lu. On ne le rencontre qu’une fois dans l’Écriture, I (III) Reg., vi, 38, où il est dit que le temple de Jérusalem fut terminé au bout de onze ans, au mois de bûl. C’est à l’occasion d’une construction élevée par des ouvriers phéniciens, et le mot bûl est précédé de yérah, nom phénicien du mois, rarement employé par les Hébreux, qui se servent habituellement du mot If odes : deux raisons qui font regarder le mot bûl, avec les mots éthanim et ziv, comme des noms de mois plutôt phéniciens qu’hébreux. Le mois de bûl fut appelé plus tard marcheschvan, טרחשוז, marḥéšvân. Taon., i, 3 ; Josèphe, Ant. jud., i, iii, 3.

F. Vigouroux.

BULGARE (VERSION) DE LA BIBLE. Voir Slaves (Versions).


BULKLEY Charles, anabaptiste anglais, né à Londres le 18 octobre 1719, et mort dans cette ville le 15 avril 1797. En 1740, il fut nommé ministre dans le Northamptonshire. Il avait d’abord appartenu à la secte des presbytériens. Parmi ses écrits, nous remarquons : Discourses on the parables of our blessed Saviour and the miracles of his holy Gospel, 4 in-8°, Londres, 1771. Quelques années après sa mort fut publié un autre ouvrage de Bulkley, Notes on the Bible, 3 in-8°, Londres, 1802. — Voir Orme, Bibliotheca biblica (1824), p. 64.

B. Heurtebize.


BULLET Jean Baptiste, né à Besançon en 1699, où il est mort le 3 septembre 1775. Professeur de théologie, doyen de l’université de Besançon, associé de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, d’une vaste érudition, il a laissé deux catégories d’ouvrages : des travaux d’érudition pure, et ceux qui se rapportent à la défense de la religion. Parmi ces derniers, le plus remarquable est intitulé : Réponses critiques aux difficultés proposées par les nouveaux incrédules sur divers endroits des Livres Saints, 3 vol. in-12, Paris, 1773-1775. Son élève, l’abbé Moïse, ajouta, en 1783, un quatrième volume aux Réponses critiques. Voir F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 4e édit., t. i, p. 46. Nous devons aussi citer de Bullet : Histoire de l’établissement du Christianisme, in-4°, Lyon, 1764.

O. Rey.


BULLINGER Henri, célèbre réformateur suisse, né à Bremgarten, près de Zurich, le 18 juillet 1504, mort le 17 septembre 1575. Il avait eu le dessein de se faire chartreux, lorsqu’il fut gagné à la réforme par la lecture de Mélanchton, et surtout par l’enseignement de Zwingle. Il adopta les idées de ce dernier, avec des vues cependant plus modérées, moins éloignées du catholicisme. À la mort de Zwingle, il lui succéda à Zurich. Il prit une grande part à la première rédaction de la Confession helvétique et du formulaire de 1549, et composa (1564) la seconde confession de foi. Ses œuvres nombreuses consistent surtout en sermons et en commentaires sur l’Écriture. Les principaux travaux scripturaires, publiés d’abord séparément, tous à Zurich, et plusieurs fois réédités, sont : Explanatio hebdomadum Danielis, in-8°, 1530 ; In S. Pauli ad Hebræos Epistolam commentarius, in-16, 1532 ; In D. Apostoli Pauli ad Thessalonicenses, Timotheum, Titum et Philemonem Epistolas commentarii, in-8°, 1533 ; In Acta apostolica commentariorum libri sex, in-8°, 1533 ; In sanctissimam Pauli ad Romanos Epistolam commentarius, in-8°, 1533 ; In D Petri apostoli Epistolam utramque commentarius, in-8°, 1534 ; In omnes apostolicas Epistolas D. Pauli 44 et septem canonicas, commentarii, in-f°, 1537 ; In Jesu Christi Evangelium secundum Joannem cornmentariorum libri decem, in-f°, 1543 ; In Evangelium secundum Marcum commentariorum libri sex, in-f°, 1545 ; In Evangelium secundum Lucam commentariorum libri novem, in-f°, 1546 ; In Evangelium secundum Matthæum commentariorum libri duodecim, in-f°, 1546. Il fit la préface de la Bible dé Zurich. Cf. J. Simler (son gendre), Narratio de ortu, vita et obitu H. Bullingeri, in-4°, Zurich, 1575 ; Niceron, Mémoires, t. xxviii, p. 172-203 ; J. Herzog, Real-Encyklopädie, 2° édit. » t. ii, p. 779-794.


BULLIOUD (Pierre de), magistrat et littérateur français, mort à Lyon en 1597. Procureur général au parlement de Dombes, procureur du roi au présidial de Lyon, il était fort versé dans la connaissance des langues anciennes. Il est l’auteur d’un ouvrage intitulé : Expositions et remarques sur les Évangiles, tirées des escrits des saincts Pères et des monumens anciens de l’Église contre les erreurs modernes, in-4°, Lyon, 1596. Il a été réimprimé sous le titre de La fleur des explications anciennes et nouvelles sur les quatre évangélistes, in-4°, Lyon, 1628.

B. Heurtebize.

BUNA (hébreu : Bûnàh, « prudence ; » Septante : Βαναά), second fils de Jéraméel, qu’il eut d’Achia, sa première femme. I Par., ii, 25.


BUNSEN Chrétien Charles Josias, célèbre homme d’État et savant allemand, protestant rationaliste, né le 25 août 1791 à Korbach, dans la principauté de Waldeck, mort à Bonn le 28 novembre 1860. Il fit ses études à Marbourg et à Gœttingue, où il s’occupa surtout de la Bible et de la linguistique. Pour compléter son éducation, il voyagea, visita l’Autriche, la Hollande, Copenhague, Berlin, où il se lia avec Niebuhr, Paris, où il étudia l’arabe et le persan avec Silvestre de Sacy. Entré dans la carrière diplomatique, il fut ambassadeur à Rome, à Berne, à Londres ; puis, résignant son poste, en 1854, il fut ennobli et se livra tout entier à ses travaux intellectuels. Son principal ouvrage est une traduction de la Bible avec des prolégomènes, des introductions, des notes critiques et des commentaires, Vollständiges Bibelwerk fur die Gemeinde, 9 in-8°, Leipzig, 1858-1870. Il ne put terminer lui-même son travail ; la dernière partie fut publiée par Holtzmann et Kamphausen. Cette traduction, souvent heureuse, n’est pas toujours correcte. Voir col. 380. Dans d’autres ouvrages, comme Gott in der Geschichte, 3 in-8°, Leipzig, 1857-1858, et Aegyptens Stelle in der Weltgeschichte, 5 in-8°, Hambourg et Gotha, 1844 à 1857 (édit. anglaise, supérieure à la précédente, 5 in-8°, Londres, 1848-1867), il touche en passant à plusieurs questions bibliques. Cf. F. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, 3e édit., Paris, 1891, t. iv, p. 218, 224 ; t. v, p. 238 ; Allgemeine deutsche Biographie, t. iii, p. 541-552.


BUNTING Henri, théologien protestant allemand, né à Hanovre en 1545, mort dans la même ville le 30 décembre 1606. Il avait étudié à Wittenberg, fut ministre