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Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome III.djvu/372

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HILLÊLI (CODEX) — HIN


édit. Filipowski, Londres, 1857, p. 220 : « En l’an 4957 de la création, le 28 du mois d’ab (14 août 1197 de notre ère), dit-il, il y eut une grande persécution des Juifs dans le royaume de Léon, de la part des deux royaumes qui vinrent lui faire la guerre. En ce temps-là, ils emportèrent les vingt-quatre Livres Sacrés qui avaient été icrits environ 600 ans auparavant (par conséquent vers l’an 600 de notre ère). Ils avaient été écrits par Rabbi Hillel ben Moses ben Hillel et c’est pourquoi ils sont appelés de son nom Hilleli Codex. Ce manuscrit était très correct et il avait servi à reviser tous les autres. J’ai vu les deux parties qui restaient et qui contiennent les premiers et les derniers Prophètes (Josué, les Juges, Samuel, les Rois, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et les douze petits Prophètes), écrits en grands et beaux caractères. Ils furent portés par les exilés en Portugal et vendus à Bougie en Afrique. » M. Chr ; D. Ginsburg a réuni les leçons du Codex Hilleli dans son édition de la Massore, The Massorah, compilée from manuscripts, 3 in-f°, Londres, 1880-1887, t. iii, p. 106-129, ainsi que H. L. Strack, Prolegbmena, p. 17-22. Strack, p. 16, croit qu’il ne remonte pas à l’an 600. — Voir H. Grâtz, Œschichte der Juden, t. vi, 2e édit., Leipzig, 1871, p. 212 ; cf. p. 120-121 ; Chr. D. Ginsburg, Introduction io the massoretic-critical édition of the hebreiv Bible, in-8°, Londres, 1897, p. 431, 595.

    1. HILLER Matthieu##


HILLER Matthieu, orientaliste protestant, né à Stuttgart, le 15 février 1646, mort à Kœnigsbronn, le Il février 1725. Professeur à l’université de Tubingue, il devint, en 1716, prieur de Kœnigsbronn. Outre d’importants travaux sur la langue hébraïque, nous devons à cet auteur les ouvrages suivants : De Ârcano Kethib et Keri libri duo pro vindicanda sacri codicis hebrsei integritate et flrnianda locorum plus octingentorum explicatione contra Ludovicum Capelleum, Is. Vossium et B. Waltonum, in-8°, Tubingue, 1692 ; De genuina versione tituli crucis Christi, in-8°, Tubingue, 1696 ; Tractatus de gemmis duodecim in pectorali pontifias Ebrseorum. Accessit Epiphanii de iisdem liber cum animadversionibus Claudii Salmasii et aliorum, in-4°, Tubingue, 1698 ; De sensu Num. xxiv, 5, in-4°, Tubingue, 1701 ; De Hebrseorum vestibus fimbriatis, Num. xv, 37-41, in-4°, Tubingue, 1701 ; De antiquissima Gigantum gente, Gen., xiv, 6, in-4°, Tubingue, 1701 ; Commentarius super vaticinium Hoseæ, x, 14, in-4°, Tubingue, 1702 ; Onomasticum sacrum, in quo nominum propriorum quæ in sacris litteris leguntur origo, analogia, et sensus declaratur, in-4°, Tubingue, 1701 ; Syntagmata Hermeneutica, quibus loca Scripturx sacrée plurima ex ebraico textu nove explicantur, in-4°, Tubingue, 1711 ; Hierophyticon, seu, commentarius in loca sacra Scriptural quæ plantarum faciunt mentionetn, in-4°, Utrecht, 1724. — VoirWalch, Biblioth. theologica, t. iii, p. 435 ; t. iv, p. 271, 298, 304, 349,

351, 597.

B. Heurtebize.
    1. HIMBERT##


HIMBERT, docteur de Sorbonne et archidiacre de Sens, vécut dans le XVIIe siècle. Il a publié des Éclaircissements pour l’intelligence du sens littéral des Épîtres de saint Paul et autres livres du Nouveau Testament,

in-12, Paris, 1690.

B. Heurtebize.

HIN (hébreu : j>n, hin ; Septante : eïv, tv, 5v ; Vulgate : Wn), la principale mesure de capacité pour les liquides.

1° Origine. -- C'était une mesure égyptienne qui fut probablement adoptée par les Hébreux pendant leur séjour en Egypte. Aussi n’est-elle nommée que dans le Pentateuque (et dans Ézéchiel, xlv, 24 ; xlvi, 5, 7, 11). Le hin égyptien avait la forme d’un vase qui figure dans

l’hiéroglyphe de ce nom de mesure tu ꝟ. On voit que

c’est une sorte d’amphore ventrue, sans pied ni anse, avec

le fond plat et arrondi et un goulot rétréci, qui permet de verser plus facilement les liquides. Les égyptologues prononcent le nom différemment. Fr. Chabas, Recherches sur les poids, mesures et monnaies des anciens Egyptiens, in4°, Paris, 1876, p. '5, le lit hanou, hin, avec les variantes hon, hun ; A. Eisenlohr, Ein mathematisches Handbuch der alten Aegypten, in-4°, Leipzig, 1877, p. 268,

r[]S(? W' M nnu r H. Brugsch, Hieroglyphisch-demo tisches Wôrterbuch, t. iii, 1868, p. 901, hen. Mais, quoi qu’il en soit de la prononciation, l’origine égyptienne du hin ne peut aujourd’hui souffrir aucun doute. « Le hen, dit H. Brugsch, p. 901, mesure de contenance dé 149. — Vase d’alïâtre, contenant 40 hin. Collection de M. Gustave Posno. D’après une photographie.

terminée pour les liquides, correspond exactement à l’hébreu jm. » Il faut remarquer seulement que le hin

hébreu était plus grand que l'égyptien, du moins d’après ce que nous connaissons de la mesure hébraïque à une époque tardive. D’après Chabas, « la contenance du hin était de lit. 455, » Recherches, p. 5 (la Zeitschrift fur Aegyptologie, 1879, p. 107 ; 1882, p. 99, donne le même chiffre), et d’après Eisenlohr (p. 207), lit. 4523. Chez les Hébreux elle était de 6 lit. 49. D’où provenait cette différence ? Il est difficile de le savoir, mais comme le hin pharaonique était de petite contenance, les Égyptiens eux-mêmes avaient dés vases-mesures qui renfermaient plusieurs hin. Ainsi, Chabas, Recherches, p. 45, en signale un d’albâtre, du temps de Ramsès VI, qui porte l’indication « 40 hin » (fig. 149) et contient de 18 à 19 litres. Le musée de Leyde en possède trois, également d’albâtre, d’une capacité, indiquée en hiéroylyphes, de 25 hm, de 12 et de 7 1/4, donnant en chiffres ronds 12, 6 et 3 litres. Le plus petit de ces vases est du temps de Thothmès III. Chabas, Détermination métrique de deux mesures égyptiennes de capacité, in-8°, Chalon-surSaône, 1867, p. 11-12. Pour d’autres vases du Musée de