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JOATHAM — JOB (LIVRE DE)
« ut à la subir. La faveur divine fut donc assurée en

toutes choses à Joatham, en récompense de sa fidélité. Après un règne de seize ans, ii mourut et fut enseveli dans la cité de David. Il fleg., xv, 32-38 ; II Par.,

xxvii, 1-9.

H. Lesêtre.
    1. JOATHAN##


1. JOATHAN, orthographe du nom de Joatham, roi <le Juda, dans IV Reg., xv, 5, 7 ; I Par., iii, 2 ; v, 17 ; Is., i, 1 ; vii, 1 ; Ose., i, 1 ; Mich., i, 1. Voir Joatham 2.

    1. JOATHAH (voir Joatham)##


2. JOATHAH (voir Joatham), second fils de Johaddaï, êe la tribu de Juda. I Par., ii, 47.

JOB, nom, dans la Vulgate, d’un Israélite et du patriarche de la terre de Hus. Ils portent en hébreu un nom différent.

1. JOB (hébreu : Yôb ; Septante : ’Ao-oup ; Alexandrinus : ’Iao-ovip), troisième fils d’Issachar et petit-fils de Jacob. Gen., xlvi, 13. Dans I Par., vii, 1, il est appelé Jasub. Voir Jasub 1, col. 1144.

2. JOB (hébreu : av », ’Yôb, « adversaire ; » Septante : ’Lié), patriarche de la terre de Hus (fig. 271). Sa vie nous est connue seulement par le livre qui porte son nom et dont nous montrerons plus loin le caractère

271. — Job. D’après Fra Bartolommeo. Galerie des UfTizi à Florence. Voir aussi Blaie, The Book of Job, invented and engraved, in-f —, Londres, 1825.

3. JOB (LIVRE DE). — I. GENRE LITTÉRAIRE ET PLAN

sommaire. — 1° Poème didactique. — Le Livre de Job participe du drame, de l’épopée et du genre lyrique : il se historique. « Il y avait dans la terre de Hus un homme I rapproche du drame par sa forme dialoguée, sa strucappelé Job. Cet homme était pieux, juste, craignant I ture interne et les caractères bien soutenus des person offrait à Dieu des holocaustes pour ses enfants, dont la vie désœuvrée et dissipée lui causait des craintes. Satan, jaloux de sa vertu, qu’il attribue à l’égoîsme, jure d’en venir à bout et, dans une réunion des fils de Dieu (des anges) qui se tenait en présence de Jéhovah, il demande la permission de l’éprouver. Dieu y consent. Alors les calamités fondent sur le saint homme. Ses bœufs et ses ânesses sont emmenés dans une razzia de Sabéens ; le feu du ciel, la foudre, extermine ses troupeaux avec leurs gardiens ; les Chaldéens enlèvent à main armée ses chameaux et leurs conducteurs ; un ouragan renverse la maison où sont réunis ses dix enfants qui périssent dans les décombres. En recevant ces nouvelles, arrivées coup sur coup, Job fait cette sublime réponse : « Nu je suis sorti du sein de ma mère et nu je retournerai dans le sein (de la terre). Ce qu’il m’avait donné, le Seigneur l’a repris : béni soit le nom du Seigneur ! En tout cela, Job ne pécha point et ne dit rien d’insensé contre Dieu. » Job, i, 21-22. Sur une nouvelle permission d’en haut, Satan, furieux de sa défaite, se remet à l’œuvre. A Dieu, qui lui vantdit la patience inaltérable de Job, il avait dit : « Peau pour peau ; l’homme donnera tous ses biens pour conserver sa vie ; mais étendez la main, touchez ses os et sa chair et nous verrons s’il ne vous maudira pas en face. » Job, ii, 4-5. En conséquence, Job est frappé d’un mal terrible qui le rend à charge à lui-même et aux autres. Sa femme insulte à ses souffrances et lui conseille de blasphémer. Il est inébranlable. Trois de ses amis, venus pour le consoler, se tiennent en silence auprès de lui, sept jours et sept nuits durant, témoignant par leurs larmes et leur attitude quelle part ils prennent à sa douleur. Enfin, quand Job commence à exhaler ses plaintes ils sortent de leur mutisme. Une discussion s’engage où les amis cherchent à prouver que tous les maux terrestres sont le châtiment de crimes antérieurs, tandis que Job proteste avec énergie de son innocence et finit par réduire au silence ses interlocuteurs, sans cependant trouver lui-même le mot de l’énigme. Cette solution, autant que la raison humaine peut la découvrir, sera suggérée par un jeune assistant, EUti. Dieu termine le débat en distribuant des reproches aux trois amis, des éloges tempérés de blâme à Job. Celui-ci s’humilie devant le Seigneur, reconnaît sa présomption et promet d’en faire pénitence. Le bonheur rentre dans sa maison ; ses nombreux amis lui apportent à l’envi des présent ? ; sa fortune d’autrefois s’accroît du double. Il possède à la fin quatorze mille brebis ou chèvres, mille paires de bêtes à corne, mille ânesses. Il eut sept fils et trois filles : l’une d’elles s’appela Yemîmâh (Vulgate : Dies), col. 1248, la seconde, Qeçi’âh (Vulgate : Cassia), t. ii, col. 337, la troisième, Qérén hap-pûk (Vulgate : Coimu stibii, « Corne d’antimoine » ), t. ii, col. 1012. Job vécut encore cent quarante ans et il vit ses petits-fils jusqu’à la quatrième génération. Une addition apocryphe à la traduction grecque des Septante identifie faussement Job avec le roi édomite Jobab. Voir Jobab 2, col. 1579. — Sur la patrie de Job, voir Hus (Terre be), t. iii, col. 782-783. — Sur la maladie de Job voir Éléphantiasis, t. ii, col. 1663. — Sur le fumier de Job voir Cendre, t. ii, col. 407, 3° ; Vigouroux, Manuel biblique, ll’édit., 1902, t. ii, p. 293. F. Prat.

Dieu et fuyant le mal. Il avait sept fils et trois filles ; et sa fortune comprenait sept mille têtes de menu bétail ( ?ô’n), trois mille chameaux, cinq cents paires de gros bétail (bâqâr), cinq cents ânesses et de très nombreux serviteurs. C’était le plus grand (le plus puissant et le plus riche) des Orientaux. » Job, i, 1-3. Chaque jour il

nages ; les parties en prose, épilogue et prologue, lui donnent un faux air de poème épique ; enfin, certains discours des trois amis, d’Éliu, de Job, surtout de Dieu, atteignent au lyrisme le plus sublime. Cependant, à proprement parler, le livre de Job n’est pas un drame, car il manque de ce qui est essentiel au drame, c’est-à-