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PENTECOTE — PERCNOPTÈRE


célèbre la solennité de la Pentecôte et qu’ensuite le mystère évangélique reçoit son complément dans la descente du Saint-Esprit ». Cf. J. C. Harenberg, De tniraculo pentecostali, dans le Thésaurus de Hase et Iken, Leyde, 1732, t. ii, p. 569-594 ; Kellner, Heortologie, Fribourg-en-B., 1901, p. 72-75.

H. Lesêtre.
    1. PEQOD##

PEQOD (hébreu : Peqôd), nom qui se lit dans deux passages de la Bible : Jer., l, 1, et Ezech., xxiii, 23. Les anciens commentateurs en ont fait généralement un nom commun. Ils ont traduit ce mot dans Jérémie dans le sens de « Visitation » divine, c’est-à-dire de châtiment, et ont cru que le prophète appelait ainsi symboliquement Babylone pour annoncer le châtiment que Dieu allait lui infliger. Dans Ézéchiel, ils ont donné à Peqôd le même sens que pâqîd, « chef, préfet. » II Esd., xi, 9 ; xiv, 22 ; xil, 42. La Vulgate a traduit, dans Jérémie, Peqôd par visita, et dans Ezéchiel par nobiles Dieu dit dans Jérémie au futur vainqueur de Babylone, d’après saint Jérôme : « Monte contre le pays des Dominateurs et visite (châtie) ses habitants. » — Depuis que les documents cunéiformes nous ont mieux fait connaître la géographie assyro-babylonienne, on ne peut plus douter qu’il ne faille traduire ainsi ce passage : « Monte contre la terre de Merâtaim (région du sud de la Babylone, Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, p. 41, 182), et contre les habitants de Peqôd. » — Dans Ézéchiel, d’après la Vulgate, Dieu dit à Ooliba, personnification de Jérusalem et du royaume de Juda : « Je susciterai contre toi… les fils de Babylone et tous les Chaldéens, nobles, rois et princes. » Il faut traduire l’hébreu : « Je ferai venir contre toi les fils de Babylone et tous les Chaldéens, Peqôd, Sô'a et Qô'a (Sutu ou Su et Qutu, ou qu, tribus voisines de la Babylonie, Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, p. 233). » La version des Septante, qui avait pris les noms propres pour des noms communs, dans Jérémie, de même que la Vulgate, a reconnu ici des noms propres qu’elle a transcrits par « fcaxoiix (Alexandrinus : xort *ouS), Soui et 'Txoui. Symmaque et Théodotion avaient fait de même : <ÊaxoùS y.al Souè xoù Kous. Origène, Hexapl., Ezech., xxm, 23, t. xvi, 3, col. 2557. Saint Jérôme a suivi dans la traduction de ce passage la version d’Aquila et s’il n’a pas accepté l’interprétation des Septante et des autres traducteurs grecs, c’est, dit-il, In Ezech., xxiii, 23, t. xxv, col. 219, parce qu’on ne trouve pas les noms de Phacud, Sue et Cue comme noms de peuples dans l'Écriture ; ce qui n’est pas exact pour Peqôd et ne peut rien prouver d’ailleurs contre l’existence de ces tribus orientales, la Bible n’ayant pas eu occasion de les nommer ailleurs.

Peqôd est le nom d’une tribu de la Babylonie méridionale et de la contrée où elle habitait, près de l’embou avec les Élamites, leurs voisins, et les rois d’Assyrie, Sargon et Sennachérib, leur firent plusieurs fois la guerre. Les inscriptions cunéiformes appellent cette tribu Puqûdu. E. Schrader, Keilinschriften und Geschichtsforschung, 1878, p. 108, 111, 113 ; Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, p. 182, 195, 240. La tribu de Puqùdu dut être soumise à la domination de Nabuchodonosor et lui fournir des soldats quand son armée assiégea et prit Jérusalem, ainsi que l’annonce Ézéchiel. Plus tard, quand Gyrus s’empara de Babylone, Peqôd dut être soumise aux Perses et punie, selon la prédiction de Jérémie, du mal qu’elle avait fait aux Juifs dans l’armée de Nabuchodonosor. F. Vigouroux.

    1. PERCNOPTÈRE##

PERCNOPTÈRE (hébreu : râhâm ; Septante : 5topçv)p(wv ; Vulgate : porphyrion), espèce de vautour,

16. — Le percnoptère.

rangé parmi les oiseaux impurs. Lev., xi, 18 ; Deut., xiv, 17. — Les versions font du râhâm un porphyrion, espèce d’oiseau qui appartient à l’ordre des échassiers. Voir Porphyrion. Mais ce nom désigne le vautour

17. — Percnoptère planant et tenant deux chasse-mouches dans ses serres. D’après Masp « ro, Histoire ancienne de VOrient, 1. 1, p. 791.

chure du fleuve Uknu. Les gens de Peqôd étaient de race araméenne ; ils s’allièrent en diverses circonstances

d’Egypte, vultur ou neophron percnopterus, « à ailes noires, a connu des Arabes sous le nom de rahmah.