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ADVISAGER
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festin il y ait, comme en un camp, des advertisseurs pour envoyer çà et. là. AMYOT, Propos de table, V, 5. — si l’advertisseur n’y presente quand et quand le reines le et son secours, c’est un advertissement injurieux. NiuiNTAIGN El III, 5 {III, 353), —T a deux sortes d’advertissemen.s et d’advertisseuTs, qui tous doivent entre bien con Mens et asseurez, prudens et secrets. Charron, Sagesse. 111, 3.

Advesprir. adoesprisÉ. Le soir vient, — 11 annuyt et advespris t.+ ET( NC E en françois,.169 vo (G., A vesprir).

Adveu. Action de reconnaître comme sien. —Sans aver, t. Sans être au service de Personne. Plusieurs Thraciens suyvirent larmee sans soulde et saris aveu en esperance de gaigner. SE-iissEL, trad. de Tnucvnins, 11, 19. A raelveu. Sur l’invitation, sur la demande. — 11 estoit deliberé d’aller L l’oferande bous les dimanches et bonnes fentes. Et de rait il y alla grant espace de temps, tellement que le curé en estoit tout joyeux, car il y en avoit d’autres qui alloint à l’offerte à son adYeu. NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, — Lu y arrivé compta toute son affaire au ro y de Portugal et. comment, pour soutenir sa querelle et son honneur, avait esté vilainement bled et mis en prison à radveu d’ung marchant de France. ID., ib., 26. — Si luy confessa tout le cas, qu’à l’aveu de ses parens luy devoit copper la gorge, au moyen de trois cens escus qu’il devon avoir. In., ib., 88.

Advironner, y.. Avironner.

Advis. Estre advis, Sembler (impersonnel). — Il m’est advis que je oy Proserpine bruyante. RABELAIS, HI, 17. — Rostre feal, estez vous marié ? — II me l’est advis. ID., III, 36. — Si luy fut advis une nuict en dormant qu’il, voit vertu la robbe de ce.ste sienne concubine. Amyor, Alcibiade, S9. Sembler tapie, Sembler (impersonnel). — Il me seinble advis que vecy Mes Demerites en personne. GruNconc, Prince des Soi., Moralité (I, 264). — Tous leur devis, ce sont haches, grosboys, Lances, harnoys, esta.ndars, gouffanons… Et semble advis, à les ouyr parler, Qu’oncques ire fut memoire de baller. AROT, Epistres, 3. — Mais à vous venir… Il semble advis qu’on ne vous vinifie rendre. Ce qu’on vous doibt. ID., Rondeaux, a. — Toutes leurs voyer tendent à confusion, et neantmoins il leur semble bien advis qu’ilz sont au bout de leur entreprise. CALVIN, Lettres, 143. — Ceste arrogancé est enracinée en nous tous que tousjours il nous semble advis que nous sommes justes et verita.bles, saiges et sainetz. IreStit., ch. I, p. 2. — Quand Luther commença à enseigner, il traie toit en telle sorte la rnatiere de la Cerce, que, touchant la presence corporelle de Christ, il sembloit advis qu’il la laissast telle que le monde la coneevoit pour lors. I „ SaincÉe Cene (\r, 458). — Il me sembloit bien advis que, si je pouvais rompre ce coup, je pratiquerois tant de gens, que la balote blanche seroit La plus forte. Mom.uc, Commeni. L. Ili M. 35). — Quand ilz voltent cent escus, il leur semble advis qu’il en y a mille. In., ib., L, VI (III, 23’7). Sembler advis. Sembler (avec un sujet réel}. J’entreprens la’cause commune de tous les fideles, et mesure celle du Christ laquelle au jour d’hie est en telle maniere du tout descirée et roullée en ton Royaume, qu’elle semble advis clesesperée. Cediv LN, 1ns/il., au Roy, p+ lx. — Ce dernier point sembloit advis desraisonnable, à sçavoir que les Povres peuples ignorans, sans avoir aucune lurniere de venté, poissent incontinent. ID., p. 61. — La racine de Foy n’est jamais du tout arrachée du cœur fidele… combien qu’est.anl esbranlée, elle semble advis encliner çà et là. ID" ib., IV, p. 197. — Selon lequel sens il fault accorder les sentences des Anciens, lesquelles sembleroien t autrement advis contredire, ID., ib., IV, p+ 229. — D’une part, ceux qui sembloient advis du tout perdra, et qu’on tendit pour dosesperez : sont reduictz au droict chemin. D’autre posté, ceux qui sembloient advis entre bien fermes, tresbuchent. In., ib., IV, p. 270. Par advis de pas, v. Pays. A mon. advis. Il me — Je vous prie„.. me vouloir dire… s’il n’y ha aucune di fferenee, — A. mon advis ue’est tout un. L) Es PÉRIERS" trad. du Lys i., 9 de PLATON (1 — A mon avis que vous vous es garez de sain jugement. SALIAT, trad. d’HÉRODOTE, IX, — Comme elles n’estoient gueres fortes, à mon avis qu’il les eust emportées. Lit Nous, Disc. poi. et mil., XXVI, 1, p. 720. Advis. Attention. — [Sertorius] se laissa aller à la renverse sur le lict, ou il estoit à table, comme ne prenant plus d’advis à ce qu’ilz faisoyent et disoyent. ANITOT # Sertorius, 26. : Raison, sagesse, réfle.mion, — A peu d’avys Paris Zeist jugement De la beaulté de troys nobles deesses. COLIN BueaER., Poesies, 228. • Ainsi ces barbares rie faisant rien par advis, sont portez inconsiderement d’une attente avaricieuse de partir à un butin. J. DE LA LANDE, trad. de Dicrys DE CRÊTE, LÉ. 1, 6 v°. R oestre Seigneur Jesus dit. à ses disciples, qu’ils soyent simples comme pigeons {qui sont oiseaux saris advis et qui sont tantost effarouehez. CALylN, Serin. sur I> Epilre aux Ephesiens-, 37 (LI, 713). — 11 n’est pas bon ne seur lui envoyer mon page : Je ne me. rie en lui, qui n’a pour son peu d>aage, La prudence et vis qui or’lui con viendront, Pour le. guet traver ser, et se rendre à l’endroit Où David est serré. DES "MASURES k David fugitif, 1739. — Trop d’avis et d’égard sied mal à la jeunesse : Aux conseillers d’estat je laisse la sagesse, Pour m’en seT vir comme eux, lors que je sera y vieux. DESPORTES,. Cieonice, 73. — Nature semble avoir voulu dresser un chef-dkeuipire… leur ayant donné [aux mouches à miel] tant d’a.dvis, tant de conduite et prudence. E. PASQUIER, LeiireS, X, 1. Tete ne d’avi$, Délai pour réfléchir. — Donnez rooy prernierern.ent la definition de ce vous appelez le langage courtisan,. — I l faut que j’y pense, car je prevoy bien que si je vous respon à l’improviste, vous tascherez de me mettre en quelque labyrinthe. — Je suis content de vous donner terme d’avis. H. ESTIENNE, Dia. dit long franç. ital., 1, 54. — C’est touchant une clause qu’il faut sçavoir, si vous voulez vous accommoder à la civilité (pli est maintenant en vogue. — Il y a tousjours de l’Accommoder en vos propos : mais dite que c’est., et puis laissez moy prendre terme d’avis quant à l’accommodation. I. ib., II, 106. Estre d’avis. Conseiller, proposer. — Antinoils et Theodotus, leur ville d’Epire reduitte à l’extremité par les Romains, furent d’arivis au peuple de se tuer tous. MONTA ( ; NE, II, 3 F t T. 32). A tivis (adjectif). De fait advis. Avii. préméditation, — Estans entrez au Palais, ils —..a., ssien.t. pour cognoistre la cause de celuy qui a esté occis ou blecé de rait advis. F. BR ET] N, rad. de Lu Cl E ri, Anacharsis, 19.

Advisager. Regarder au visage. — Il s’estonnuit comme Lupolde pouvoit en quelque conscience que ce fast, regarder et advisager un