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AFFIQUET
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diote, dont il cuicloit affiner des Candiots. Amver, Paul Émile, 23. — 11 affina encore les ennemis de la messe mue dont il les avoit ja affinez, ne plus ne moins que d’un mesrne tour de lutte, dont ilz ne se sceurent pas garder. Id., Agésilas, 39. — Là fut Cliceron bien ahuzti et affiné, tout vieil qu’il estoit, par ce jeune homme. ID « Cicéron, i6. N’est-ce raison Que je leur ronde la pareille Maintenant, et que j’apareille Pour _les afiner des eauieles Et des trousses, aussi bien qu’elles, Qui nous afinent tous les jours. B, dF, l’Eunuque, II, 3. Tes finesses m’ont affiné : Les croyant trop ray mal flué. tu., te. Brave, V, 7 — Tu as tousjours… par belles parolle : s, ruzes et tromperies, affiné les hommes qui ne sçavoie.nt faire la guerre que ron dement et genereusement. Amvo-r, Que les butes brutes usent de la raison, — En ses yeux bruns toute cielicatesse, Trajets, hameçons, servages et prison, Qui des plus fins affinent la raison, SerI, Toyent d’escorte à si belle Deesse. RoNsIn », la Cherite (II, 63). — Tel pore est.si sot, de prendre à bon augure d’une ame martiale, quand il voit son fits goumier injurieusement lin païsant… et à gentillesse, quand il le void affiner son compagnon par quelque ma-ILI-1]-1 : desloyauté et tromperie, Montaigne, 1, 2’2 (1, 124). — Pour m’engarder d’estre affiné… des mattois… je voudrois bien entendre leur jargon. GLULL. BOUCHET, 15 Seree (III, 129). — Ainsi a le Sauveur tres sagement affiné et supplanté le diable son enniemy et le nostre. CHARRobT, Discours chresiiens, Redemption, 5. — Cette mine fiere et tyrannique est. recette avec moquerie et rire e do ]a jeunesse, qui s’exerce à l’affilier et » amuser, et par dessein et complot luy celer et desguiser la veri té des choses. In., Sagesse, I, 35_ Affineur, Celui qui affine, qui rend fin, raffineur. — Le peintre, l’ers saveur Patineur, ou autre artiza.n, qui travaille es euvres que nous appelions mecaniques. LE CARON, Dialogues, I, 2 (54 va). _ Interroge un peu tes teinturiers et les affineurs de sucre, ils diront que les eaux des plues sont. les meilleures pour leurs affaires. PAussy, Disc. admir., d-es Eaux. et Fontaines (P. 172). Celui qui trompe par finesse. — Gens soubzmis… à Mercure, comme Pipeurs, Trompeurs, Affineurs. RAB E LA I S, Pantagr. Prognost., — Il a eu affaire à des Pheniciens, grands regrattiers, changeurs et trocqueurs.i. et trompeurs et affimurs quant et quant, LE LOYER, Hist. des Spectres, VII, 8. — Les pages et laquais ou autres affineurs ne l’eussent pas laissé là sans le mener boire. Bi Ro An) 1— !.. DE VErt-viLLE, Moyen de parvenir, Remonsirance (I, 150). — La pierre Philosophaler que ray cachee en ces trajets plus finement, occultement, clairement et patepeluement que ne firent onques Gebert, Theophraste, Bonus, ou autres affineurs. In., ib., Synode (1, 225), — L’autre compagnon de Balde estoit in art, Cingart l’affineur, le subtil, et la vraye salisse du diable, un larron tres accord, tousjours prest à tromper. Trad. de Fo LENI ; 05 JIePI1flOC ciel L. IV (1, 88). Affinité. Alliance, parenté, — Ledit. Godefroy pour se fortifier contre lesdits Romains, print affinité avec ledit Vuerie et espousa. sa filleLEM.kinE DE BELGES, Muer ›, 111, I. — Mentor ayant affinité avec Artabazus et Memn.on… do supplia le Ho y Artaxerxes de leur —vouloir parnner pour l’amour de luy. Anyo-r, trad. de DlopoRE, XVI, 15. — L’a.ffinité qu’ilz avoyent contra tee ensemble, l’amour de Julia et ses nopces… furent suspectes de n’estre que troruperle. ID".Pompée, 70. Quintus Hortensius., desirant entre,.. son allié en quelque sorte que ce Fust, et joindre par quelque affinité toute la maison de lu à la merle, tascha de lui persuader qu’il luy haillast en mariage sa fille Porcia. ID-, Caton d’I, /ligue, 25. — Les uns sont avancez par parentage, les autres par affinité, les autres par le credit de leurs pareils. CALvi N, InStit.5 IV,)r’6, —-Il eut trois enfans de Callisto fille d’Abron et sœur de Calaeus… De ceste affinité fait mention Dinarchus. AVIYOT, Vies des dix Orateurs, Lycurgue, AffInitif. Relatif à l’alliance, a la parenté. Par amour affinitive ou alliance quit avoit avec le Prince lilderfin.On. LE : 12rIALRE DE. BELGES, illustr., IL 11. Affinition. Apure.ment [d’un compte]. — La reddition, elosture et affinition du present compte, Texte de 1583 (G.). Affinoir. Lieu o l’on affine, où l’on aiguise, Hl trop beaux et trop clair-voyans yeux, seure demeure et vray sejour de ce petit anonteur Amour, la forge ot l’a voir où i l forge, trempe et assero ses sa.gettes. Belleau, la Bergerie, tre Journ. (I, 254)+ Ce qui sert à affiner, à aiguiser. — Elle porte en ses yeux les traits et les flammesches, La trempe l’affinoir à esguiser les flesches. FP, ANçots d’Am goisn, Die et Devis des Damoiselies, one l, 3 vo. Afilque. Bijou, ornement. — C’estoient deux clers (badernes… Tant de beaux joyaux, tant d’affiques Apperçoit on en leur facture, Qu’onques choses si magnifiques Ne vid humaine crea.ture. LEMAIB.E DE BELGES, la COUPOTale Margaritique (IV, 50). — Et n’y a pas long temps que les anciens du pays voire les plus gens de bien por toien• encores les robes de lin et les allleques et petites rnosquettes d’or. SE Y SSEL, tract. de TeucyDIDE,. I, I. Affiquet. Bijou, ornement., parure. Parler de bagues, d’affiquetz> De braves mignons perruquetz : Cela est par les dames quis. R. DE COLLERYLe Bla.zon. des Dames (p. 136). —Je luy donnois de beaulx bouquetz, Un taz de petis affiquetz Qui n’estoien t pas d e grand’valeur. M ROT, Malde deux amoureux. — Quand la —reste de saint. Estienne vendit, on parcit aussi bien de d’appeaux et affiquetz les images des tyrans qui les la.pidoient.,. comme lasienne. CALvIN, T•aicté dee Reliques (V1, 452). T n’entroit en leur pals,.. orfevre ny joyaulier pour y faire ou y vendre aucuns affiquetz d’or ne d’argent parer les dames. Amyot, Lycurgue, 9, — Il nie semble proprement que ce sont les regrets de quelque femmelette, qui regrette… ses bagues et. ses petits affiquetz d’or, IL L, Timoléon, 15. — Le Roy n’en kitque. rire, et luy dit., Je te donne congé de porter ces affiquets d’or comme à une femme, et eeste rohbe royale comme à un fol. In., Artazerièe, 5, — Le Prophete [Isaïe] combien qu’il n’eust pas esté parmi les femmes en leurs cabinets pour s’enquerir de tout ce bagage là, si est-ce qu’il deschiffre par le menu tous ces affiquets. CALVIN, Serin., sur k premiere à Timothee, 17 i(Li ! i, — il faut quitter ces afiquets de teste, Ces chesnes et carquans. filvAtiDEAu, Aman., I (pi. 74). — Je m’en va y egayer un peu ma triste face, Prendre mes affiquets et le royal manteau. 1 »., ili, 1 I 89), Que me servent mes richesses… ? que me valent tant de bagues, anneaux, carcans, chaisnes, pendans, rubis, diamants et tels autres j6yaux et affiquetz., , ? LARIVEY, trad. des F a cet ic uses OF7’Ails de STRAPAROLEe Xi — Il contraignoit les jeunes