Aller au contenu

Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
AMATRICE
184


poil sur le corps, mesmes jusques Loire. Cholières, 6e Ap. Disnee, p. 254.

Amatrice, v. Amateur.

Amauruyttes, Hémorroïdes, —Je prie à Dieu pie vous soyez coqu Et sur la teste ayez la forte taigne, Et la fièvre incessamment vous teingne, Ayant. tousjours ainauruyttes au cul. Anc. Poés. franç., V, 256.

Amazonesque, Amazonide, Amazonien, Amazonique. D’Amazone, des Amazones, relatif aux Amazones. — L’Italie… se recourbe vers le bout du costé gauche, à mode d’une targue Amazonesque ou Turquesque. De Pinet, trad. de Pline, III, 5. — Fleche. Volante, aceree… amazonide. M. de la Porte, Epithètes, 137, r°. — Il faut laisser à la licence Amazoniene pareils traits à cettuy cy, Montaigne, III, 5 (III, 375). — Laissons à part ces resveries et fables Amazoniques. Thevet, Cosmogr., IV, 11.

Ambage. Détour (au sens matériel). — Par les quelz descendent es genitoires en longs ambages et flexuositez, Rabelais, III, 4.— Les arteres les quelles de la senestre armoire au cœur prenoient leur origine, et les esprit vitaulx affinoient en longs ambages, pour estre faictz animaulx. Id., III, 31.

(Adjectif.) Où il y a des détours. — Taise, en ses fictions, l’Egipte adore-fere L’ambage labirinthique vaine elle sceut faire Pour vastes monuments des monarques si fiers. L. Papon, Pastorelle, IV, 2.

Ambageois. Langage détourné, — A Vauge-liard, à Saind-Lambert, Où, comme on dit en am-bagoys, Qui part de sa place, il la perd. Anc. Pois. franç., XII, 28. — C’estoit la ruse secrette dont par ambageois il les avoit advertis avant la bataille. FAUCHET, Antiquitez, V ! 19. — Ces messagers retournez se plaignirent de l’orguei/leuse responce du Prince. Mais /e Roy plus advisé entendoit bien ce que son fils vouloit dire par am-bageois. ID., ib, VII, 4.

Ruse. — Mais, se puis, leur fera.y gouster Du mors frians, dont aux Françoys "VoulIoient bailler par ambagoys. Anc. Pe*.s. franç., II, 79. — Mais maintenant ne t’en chault quand tu voys Estre eschappé par tes fins a_mbigeois, HAUDENI T, Apologues Él’EsoPE, I, 1, —A ouyr ta voix Certainement tu semble chievre, mais C’est pour affin que par tes ambigoys Puisses entrer et m’avoir pour ton mectz. ID., ib., I, 135. — Jean d’Austriche… ne cerchoit seulement que restivemens et eschap-patoires, e.’(pour le regard de plusieurs articles contenuz en la pacification de Gand, on y cer-choit une infinité d’amba.geois. Pu. DE MARNiXr

Ecrits polit. et hisior„ p. 125_

Ambagieux. Où il y a des détours. — Le petit enfant tire et prend son nourrissement d icelles [mamelles] par certains petits trous anfractueux et. ailabagietTX. Mien. PARÉ, Hi 3.

(En parlant du langage.) — Telz rnemoires sont les moyens par lesquelz la parolle enigmatique de sapience et de sa doctrine fameuse et ambagieuse a esté expliquée et ouverte. BUDÉ, Inatit. ciu Prince, édit. J. Foucher, ch. 24.

Ambagineux. Où il y a des détours. — Afin que par iceulx on punit cognoistre ce qu’il pense-rot et revolveroit en son dict estomac qui est plain de lieux concaves et ambagineux. G. Tory, Champ fleury, L. I, 1 r°.

Ambaguys. v. Ambageois.

Ambarval (Ambarvalls). Processions ambar-


vales. Processions autour des champs. — Tant de belles processions, amburbiales, ambarvales, et ambetelesiales. Pu. DE IVIARNix, Differ. de la Relig., 1, Tir, 6.

Ambassade (mas. — Après avoir content la vieille de son heureux arnhamade. Comptes du Monde advenÉureet-r, 39. — Cét ambassade fut blet Pan du monde 3940, CHARRON, Discoure chrestiens, Redemption, 6. — Il refusa un bel ambassade honnorable, une commission sur le sel de Pecays profitable, AtrEicrd, Sancy, I, 8.

Ambassadeur, messager. — Les ambassades, legats et autres gens de bien commis et delegués a quelque bonne chose taire. J. BoucinT, _Noble Dame, 65 vo (G., CorripP. — Pour honnorer ces-tuy noble ambassade En son vivant surnommé La Vernade MICHEL D’Aliii30I5E„ le Babilan, 53 vo. — Phoenix fut l’un des trois ambassades qui furent envoyez vers Achilles pour venir au secours des Grecz. BUDÉ, Instit. du Prince., édit. J, Foucher, ch. 15. — Mercure incline aux lettres la Nature Par le pouvoir qu’il en ha es haults cieux, Ou Ambassade il est des autres dieux. DES AUTELS, Repos du plu.5 grand travail, p. 53. — Comme ces deux personnages fussent envolez par les Lacedemoniens ambassades en Asie, ilz se trouverent saisis par Sitalces. SALIAT, trad. d’IHRoDoTE, VII, le. — Quand l’Embossa& estranger, le seigneur voisin ou allié, les gouverneurs de quelque ville, ou autres se presentent à hiL LE CARON, Dialogues, I, — Ambassade ou Ambassadeur. Sage, vieil, reveré, floquent. M. DE LA POBTE, Epithète$, 18 ro. — Constans estcrit grand Seigneur, Ambassade, representant la personne du Prince. THEVET, COMOgr., VIII, 7. —

Les Ambassades voyans qu’il n’y avoit aucune ’esperance de paix ou accord, prient le Duc, qu’il luy plaise leur donner une guide, qui les conduise jusques en leur pais. ID., ib., XIX, 14. — Ce grand Guamaonocon a plusieurs Messagers et Ambassades, qui font ses affaires par Je monde. ID, , ib., XXII, 11. — Ayans là de fortune rencontré quelques Bosforans, ambassades du Roy" Eupator. F. BRETIN trad. de LUCIEN, Alexandre, 57. — Par ceste mort sommes a, ppellés à la pleine fruition du royaume celeste, comme par ion he-rault et embassade envoyé du ciel..AP, IBR, PARE’,’XXIV, 53. — Le pape, oyant si bien gergoriner ces ambassades, ne sçavoit que croire autre, sinon que ce fussent quelques grands docteurs. C110-LIÈFUES, 5e Ap. Disnee, p. 207. — Mais toy, Force de Dieu, Qui de zele empenné discours de lieu en lieu Comme mon ambassade, û loin-volant. Archange, Gabriel, l’un des chefs de Pastreuse Phalange, —Va t’en viste à.. Venise. Du BARTAS, la Le-, parethe. — Cestuy qui fut en premier lieu Cheva— • lier et Comte de Longueville, seul superinteo-da.nt des Finances, seul entremetteur des grandes negociations du Royaume, par la bouche duquel, et non d’autre, un Philippe le Bel respondoit tous Ambassades. E, PAsQuiER, Recherches, VI,. 43. — Dans l’exemple de Le Caron et dans celui, d’E. Pa.squier, le mot ambassade pourrait aussi avoir son sens d’auj ourd

(Fig.) Messager. — Allez, mes vers, Ambassades divers, Allez porter un doux Salut à celle Dont la mernoire en ces fascheux clesers Vivre me fait en mort continuelle. DES AUTELS, SUile du Repos du plus grand travail, p. 121. — Et vous, soupir, ambassades du cœur, Me rapportez les j nouvelles d’enntlitZ. LE CARON, Sonar, 40. — Ne I voyez-vous souvent les amans, ravis d’une ex-treme extase, perdre ensembiement la pa.role, et neantmoins, au deffault d’icelle, s’aider de reci-