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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/289

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AMOUREAU
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engendra un tremblement et une frayeur, qui les amortit de tout point. Amyot, Crassus, 26.

Amortissable. Qui peut être tué, éteint. — Voulez-vous similitude. plus apparente que du feu materiel, auquel si ne prevoyez lors quiI s’est pris en quelque endroit, il s’a_ccroist de peu en telle sorte qu’a peinc avecqu.es toutes les eaues l’es— tint-on, combien que du commencement. sans aucune difriculté il estoit amortissable. E. PAS-QU’ER., AI onephile, L. II (II, 770).

Amortissement. Action de détruire, —Vous… ma Damoiselle, avez voulu que missions à ceste’heure nostre estude en l’amortissement de l’amour. E. PASQU LEU Monophile, L. II (II, 781).

Amouillé. Mouillé. —— Comme une Sabine._ Qui dans le sa.cré foyer tiene, Ains que son las m.ary revien.e, Fagotz de long temps amassiez, Et qui au parc tissu de elayes Clouant les besk— :. toutes gayes, Le pair bien amouillé égout14._].. PE— LETIER. rk u MANS, rOde seconde de l’Epocle d’H o— nAGE (p. 84).

Amour. Amy par amours, V. A, n.q. FenLFn dwwur. Femme galante. — Comme il s’amusait avec une Femme d’amour nom mec Haverie. CUEVEEINY, Mémb, an 1591 19., Compl.), Toute femine d’amour, soit petite ! soit grandi., ayrne que l’on luy donne. Bri.AHrôm E, Cap+ franc.., fienTe) Li (III, 245).

Amour. Sorte de jeu de cartes, — Les autres maniant dans la Carte l’amour, Le mal et le bagat passent le ba_ult du jour. CL. GACCIIETe te Plaisir dee Champs, l’Automne. Divers plaisirs, p. 2G5.

Amours, Sorte de danse. RAB ELAIS 5 V, 23 (I[I, 223).

Pour l’amour de. A eau.se de. — [Hypsicratia] avoit bien tou.sjours esté hardie et avoit eucu.eur d’homme, tellement que Mi thrida tes pour l’amour de cela Pappelloit Flypsierates. AMYOT, Pompée., 32, — Il_., sortit de sa prison pour six mille eseus„ encor ci [fi I faschast fort au roy, ne l’aymant et. pour l’Amour de luy, avoit faiet un ba_ndon général après la bataille> que nul… ne laschast aucun prisonnier…, saris le commandement exprez du roy, 13RANTiiiel E, Cap. eer., le marquis rie _Pescayre (1, 18(1). — Il lit une grande révolte dans Crémone contre M. de l’Eseu, pour l’amour de la composition que ledic I. M. de l’Esou fit sans son scett„ ih., Jannin de Médicis (il, 8). — On l’a.Fbpclloit…, le grand sanglier des Arciene$, pour l’amour de ses terrs qui aboutissoient aux Ardenes, et. qu’il ra— Yageoit toutes les terres de l’empereur. ln., Cap. franç., Robert de la Marche (HI, 18.9). — [Sa cul— rasse] n’estoit guières à liespreuve, pour l’amour de la pesanteur dont son vieil aage ne vouloit qu’il en Vit guières chargé.. ID., ib, , le Connes gable Anne IlloPtmoreney IlI, 927), — Et fut attaquer l’escarmouche, qui ne dura guiéres, pour l’a.mour do la nuict qui Slirdlit. ID., ib., k mareschal Biron 1V, 150). — [Le seigneur Troyle Ursi ni nous vint prier de ne partir encor pour l’amour de ceste allarme. Cmirannels françois (V, 411). — M. de la Palisse et autres ses cQn Lidan luy pour l’amour de sa nehvre, s’excuser et combattre à. cheval> I D Dise. sur les Duelee (VI, 264), — Oc— tavie César répudia aussi Scrihonia pour l’amour de sa paillardise. ID., id-es Daines, part. II IX, 28).

Pour l’amour que. Parce que. — Padt estro aussi quelle [Ilélènel le choisit plus voulentims [Ménélas] pour’amour que sa sœur Clytemnestre ostoit desja mariee au Roy Agamemnon soli frere. LEMAIRE DE BEleCE13, IllIÉ-Str : be 11, 3. — Si conti— nua-ll tousjours ie siège, pour l’amour que son


père luy avoit recommandé à sa mort la prise dil cette place. BRANTÔME, CÉ.kp. irone., M. Pari7, : ed W, 222).

Amour, féminin. — Ne. vois tu pas que mon amour est. plus seure que celle d’HeIeine.., , ? LE-MAIRE UIBELGES„ IllidStr., lI, 13. — Car le long temps ne l’absence loingtaine Vainert) ne’mua l’amour vraye et certailue… MABoT, Epistres, 5. Ce mien propos monstre l’amour fervente Que j’ay à Christ, mon espoux et mon roy. ID., k Riche en pot-pelé, — A la bonne et syncere amour est craincte perpetuellement annexe°, IbiltELAJS, IV, 3. —— Moyse.., remonstre aux successeurs que toute leur dignité gist en l’amour gratuite de Dieu. CALvin, Insiit. [15601 III, xxi, 5.—Car ainsi que la Mort, l’Amour entiere et bonne Ha la main dure et forte. BE.L.LgAu, Eg1ogue8 LS-aerees, De ma i longue amour voilà tout le salaire. DES— PORTES, Elegie$, — L’amour des Espagnols et. des Italiens ! plus respectueuse et craintifve, plus mineuse et couverte, me plaist. MONTAIGNE, III, 5 (III, : 368). Je voudrois qu’en lieu de quel— que antre piece de sa succession, mon pere m’eus !. resigné cette passionnée amour, qu’en ses vieux ans il portait à son mesnage. 1i., III, 9 (IV, 51).

M’amour, t’amour, s’amour. v. Ma, Ta, Sa.

Amourachement. Amour (avec ou sans idée, — d.éfavorablej. —-Il commença (ayant laissé ses autres amourascherniens qu’il avoit en la ville) à mettre.son cueur e.n elle. LE MAÇON, trad.. de Bo c— c A C EI Décaent’ron.> IV, 5. — Je delibere de vous ra— conter un ainourachement de village. lb., ib, , V111> 2. — Je ne su i 01].=.1..rifaint, à qui ces amou— rachemens séent désormais gueres bien. 1D., ib., VIII, 4„ — Et conclurent ensemble tout ce qu’ilz luy devoient faire do cest amourachement. Ira, , ib., IX, 5 — Si conclut avec eux ce que chacun a.voit à faire et à dire pour avoir passe temps de ramourachement de Calanclrin. ID, ib. — Le roy.>+ s’apperceul un jour de l’amourachement de son fils. LABlVET„ trad. des FacetieuseR.Nuits de STRAPARCILEt IX, 2. — Le roy, qui sçavoit Pa— tnourachernent de Violante et son fils… ordonna que les deux corps hissent ensevelis dans le môme tombeau. In., ib. — Avel il racomté auparavant l’amourachement du roi ? H. EsTi N N Dia. du Lang_ franç. ital., 42_ — Faisant mention de ce m’esine roy, et reduisant en riimmriire ce qu’il en a dict, eri ce passage sur lequel nous sommes de— meurez, touchant son amourachernent. IDij ib., II, 47. — Il avoit leu Aneroye, Trehisonde, les faits d’Ogier le Danois… l’amourachement de Carlon et d’Aspremont. Trait de FOU co, N COCCAlie L. III 1, 61).

Amouracher. Rendre amoureux.— Voz yeux Verront pelle qui peut amouracher les Dieux. P. MATTHIEU, Vaehi, 11.1 p. 3’2.

Amoureau, diminutif du mot Amour. Je voy mille amoureaux y venir prendre place Ici l’un tout gaillard, l’autre là> voletait.. BAÏF, Amours dia Meline. L. I (I, 24). — Ainsi Venus de— p I tee Ses Amoureaux irrita. In" ib. 11, 47 —Que de C.’rraces, que d’Amoureaux Voloient comme pe— titz oiseaux Sur la bouche et sur la poitrine De ma Nynifelette divine. O. DE MAGNY, les Gayelez, Ta_ — Mille chiens Bactriens Du cors mort pre— senté no font tant de morceaus Que le. cruel Amour el tous ses Amoureaus Menu hachent ses lianes de crocs Cytheriens. VAUQUELIN DE LA F111.E’s7SAYE„ kg Fresteries, 11, 9. — MjII amou— reauN et mille passetemps A petits sauts volent tousjours pres d’elle. BLLkU Petites inveniionel Sonnets (.1, 1fi4).— Une race De petits amoureaux