— Sangar picque ses bœufs ei d’un luisant araire Retrace les sillons de son champ tributaire. Id.> 2e Seenetérte, Be’Jour, les Capitaines. — Non afin que par mes vaux… Liez à plus de bouveaux Ahanent plus mes araires. LUC DE LA PORTE, trad. d’HonA.cE, Epocles, 1. — En cest affaire des semences, une seule [bestcl y suffit, tirant gaiement le soc ou la herce, avec une sorte d’araire que les Provenceaux, Dauphinois, et ceux de Languedoc appellent Fourguai. O. DE SERRES, Théâtre d’Agrie.., II, Araisonner, v. Arraisonner. Arane, y. Aragne. Arantelle. Toile d’araignée. — De peur que les hyraignes bastisse.nt leurs hyrantelles. BnArirrôni.E., des Dames, part. II (IX, 538). Filandres qui se forment au pied du cerf. — Car incessamment les arantelles tombent du ciel et ne sont point. filees des araignees ce que ray vu par experience d’un cerf qui passoit a cent pas de rnoy, la. ou j’alla.y soudainement voir ; je n’y sci-, Lu jamais estre a temps que les filandres ou arantelles ne fussent tombees dedans la forme du pied. Du Fourra.oux, Venerie, 29 le (G., Compl.). Araper, Araser, y. Arraper, Arroser. Aras…ger, y. Harasser. Arayer, Faire couler. — La mere… leur pre-sentoit la mamelle ; mais tellement tarie qu’elle n’arayoit plus que du sang. Du VAIR, Medit. sur les lament. de feremie, ch. 4. Arbage, y. Herbage. Arbaleate. On trouve souvent la forme arba-Imre, — Les Xrestiens font leur assemblée, Garnis d’arbalestres et ars, Piques, javelines et dars. GruNGonr4 S. Loys, L. VIII (II, 2612). — Faire arballestres et. engins. SEYssEL, trad. de Dm-nortF., III, 28. — Par un trajet d’arc ou raillon d_larhalestre Jadis perdit une Biche ken dextre. IIAAJ DENT1 Apologues dEsoPE, f, 46. —Car d’une Ilesche ou raillon ifarbalestre Par le veneur lors navré il peut estre. Id., ib., 1, 101. — Ou dans la bute on decoche la vire De Parbalâtre. Baïf, Poemes, L. I (II, 42). — Et venoient d.escharger à une tirée d’arbalestre dans la taillade. MONLUC, Commentaires, L. IV (II, 249. — Aux campagnes cerch.ons, de hallier en haiiier, La grue ou le ma_ulvy, pour, avecq’l’arb ; _ilestre, Tuer cil qui devant l’oiseau n’ose paroistre Pour se mettre dans l’air. GAUCH ET ! Plaisir des Champs, l’Ilyoer, vol pour le merle (p, 297). — 11 y a une bute à tirer de Parbalestre, et une place pour ce service… et y en a une pareille à Phacquebute. MONTAIGNE, Joarn. de Voyage, p. 96, — 11 portoit Parbalestre au bon Roy Charlemagne. RU : NiER, Sat. 10. On trouve aussi arbeleste. — Par elle sont les arcs tendus, les arbelestes bandées, les fondes faictes. RAD ELMS, Iii 51. Arbaleste â jakt. Arbalète servant à lancer des cailloux ronds, des balles ou des flèches. — Commandant expressement à tous ceux de leur trouppe guerriere tirer chacun d’estoc et de taille._ sans exemption de personne, y obligeant autant ceux qui portoient des arbalestres à jalet que ceux qui avolent des harquebuses à croq sans fourchettes. JEAN na LA TArr.me-, Singeries de la Ligue. — Elle ayrnoit aussi fort à tirer de rhar-haleste à alet. BRANTÔME, des Dames, part. I, Disc.. 2, Catherine de Medicis (VII, 246). Arbaleste de pa.sse. Machine pour l’attaque et la défense des places, servant à Iancrr des garrots et des dondaines. —1Gargantua] enfonceoit l’are, bandoit. es reins les fortes arbalestes de passe. RA-BELAIS, 11 23_ — Ceulx qui estoient sur les murailles de la ville leur favorisoient avec grosses arbalestes de passe et autres engins à tirer au loing, Amyot, trad. de DIODCI.REe XVIII 6, — On avoit dressé en cet endroit là une tour de bois de. cent couldees de ha-ult, qui estoit toute pieine. d’arbalestes de passe et. d’autres engins à tirer au Ioing. Id., ib. — Si elle [la femme gauloise l es-branle ses bras et ses larges espa_ules aussi blanches que neige, vous diriez que ses coups de pied et de poing sont traicts la.schez de puissantes ar halestes de passe. FAucnriT, Antiquitez, 1, 5. — lis avoient aussi des instruments appelez Ri-haudequins et arbalestres de passe. Id., Origine de. e Chevaliers, L. II. —Il pri1 pour devise une grand’arbaUst4-.7 de passe, qu’on nomme ainsi, laquelle se bande avecques polies, et ces mots es critz Lngeniunz, fflperat vires. BRANTÔME ! Cap. estr., Cansalpo Hernandez de Cordo9a (I, 132 Noix d’arbaleste. Partie oü se trouve l’encoche sur laquelle se fixe la corde tendue. — Entre lesquelles chevilles le susdit astragale est receu selon ses parties laterales, en sorte qu’il tourne entre elles et la susdite cavité, comme une noix dedans I’arbaI astre, A rid B11. PAn, IV, 26. — De l’autre. [costé] brimballoit une clef fort honne.ste, Qui tire à. sa cordelle une noix d’arbaleste. REGNIER„ SaL 10. Donna à. l’arbaleste, v. Bonnet. Arbalestter. Arbalétrier, archer. — Les Ce-eri-v()yerent cinq navires, sur I.squelz avoit quatre cens arhalestiers. SETssEL, trad. de Tnu-CI’D IDE, VII, 6.— Pompee… avoit grand nombre darchiers, arbalestiers, el autres gens de traict. ID., trad. d’AppiEN. Cii.diCS1 II, 8. — On ne peut faire en un seul jour un bon arhalestier. J. DE. VINTEMILLE1 trad. de la Cyropedie, 1 II 8. — Je me donne à travers tous les Diables, si jamais h.arbelestier du pays… tira trajet dedans. RABE-LAIS, IV, 52. — Dessus les galeres estoient embarquez force archers. arbalestiers, et tireurs de fondes, AM YOT1 trad. de DIonona, XIV, 14. — Comme l’arbalestier Qui, attentif, attend sur un fourchu sentier Le lievre ou le lapin.. Du I3ARTAs, Judith, L. VI. — En la troupe (rue j’avois n’es-toinct que tous arbaiestiers, car encores en ce temps-là n’y avoit point de harqueb-uzerie parmy nostre nation. Mornuc, Commentaires, L. I (I, 52).— Un arbaiestier de là tire Au cerf une tranchante vire, Qui les costes luy traversa. BAïF, Mimes, L. I (V, — Tout ainsi que n_krbales ber qui guette en un sentier un lievre ou un lapin. CErin Li P.REs, 9e Malin& (I, — On y encor des arbaiestiers à pied, et des harquebu-siers à rouet. LA Noun, Disc pol. et mil., XI, ph 27&— Le temps passé, au lieu des harquehu-tiers diaujourd’huy, c’estolent tous arballestiers. BRANTÔME, CouironneLe français (V, 304 — Les Grisons, les Suisses et tant de villes imperiale.s d’Allemagne vous feront voir un tableau de cest arbalestier, à qui le Prince ordonne d’emporter une pomme dessus le Iront. de son enfant., AUDI GN Lettres diverse, 22. Arbakstiére. Planche ajoutée au conroir de la galère, où se plaçaient les soldats. — Les soldats aux arballesti&es, poupes, ra.mhades, proues et coursies, BRA NTÔMEi Cap. franç., Henry H (III, 254). Arbalestrage. Tir à l’arbalète. — (Fig.). Tout CC quivous sifflerés, desgoiserés, et croaillerés sera enregistré aux livres Sibyllins, et tenu pour
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