Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/411

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
ART
321


au groing. nom. du X I xx, Jacob (( — On ne voirra point seulement en ce lieu les choses bien arrunees et avec bonne diligence. LE BLOND, trad. de TH. Monus, l’Isle (l’Utopie, L. II, 67 va.. Pourvoir, garnir. — Il est moult utile de dispo ser et arrunner les champs de semences en sorte qu’en tout temps on y perçoive des fruictz. J. ii 110LOND, Liv. de pol. hum., 67 vo (G.). Arry, v. Mery. Arseirole. — Entant 1t : 4 greffe de l’Aubespin blanc sur le tronc du Cogner, de ce mariage sort un fruit. nommé. Arseirole. O. DE SERRES, Théâtre d’A gri c., VI, 26, — En la rnesme sorte que les Capres gouvernerons-nous les Arseiroles… niais il faut les mettre au vinaigre avant la maturité. [pi. ih., VIII, 2. — Les Arseiroles et. Framboises meures s’y pourront confir de compaignie. Id., ib.. Arsegaye, v. Auagaie. — La balzane du pied droit est bonne marque, le cheval qui Pa estant excellent, mais superbe et vicieux., est ap)eité Arsel. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., IV, 10. Arsenal. Diverses formes.) — Arsenac. — En mon arseriac de Thalasse prenez equippage tel que vouIdrez. RAB ELA I 5, III, AS. — Brigantins, fustes, et aulLres vaisseal4 de son arsenac de l’halasse+ in., rH, 52. — P-4cendant au port trouvasmes en barbe grand nombre d’archiers et gens de guerre, lesquels gardoient l’Arsenac, Id., Vo 18. — Le Roy, bien adverty, fit saisir le Grand et Petit ChasteIet, l’Arsenac et llostel-de-ville. Sat. Men., Harangue de M. Aubray, p. 205. — Du despuis M. de Rony l’a [la charge de grand-maitre de Far tillerie], qui certes honnare si bien cet estat, en faict beau voir son arcenac. BRANTÔME, Cap. franç., M. d’Estrée (III, 81). — Va, d’un pas dili gent, à l’Arcenac, au Louvre. RE(_ ; NIER, ŒtW, msth., Satyre. (p. 201), Arcenart„ — Que Ion fist des arcenars en lieux convenables… pour mettre lesdictz navires. SE*VS-SPiL, trad. de DioeGRE, I. 2 VA vo). Aternal. — Et si preparerent et commencerent a raire des areenaz pour tenir les navires empres les Thermopyles. SEYSSEL, trad. del TuucyDIDE, ln, 12 (106 — Nous le voyons… fortifier les places, armer les arcenats. Du VAIR, 191.We)’t. du Panera en 161ü (p. 855). (Au pluriel). Areenals. — Tenir les arsenals et magazins bien garnis. CHARRON, Sagesse (III, 2)i Arsoine. Arsenic, — Voicy Un faux meurtrier, un arsenic si blanc Qu’on le gousta pour sucre. Ar N É. TragiqUeS, VI (IV, 258). — Var. un amine si bibine, Arsolr, V. Heroir. Arsonneux. Cardeur de laine. — Cardeux, Pi queux> Tisseran.s et Foulions. Tainturiers.> Pres seurs, ensemble allons ; Laisser il ne fault les Ar sonneux> Ni d’autres du mestier, qui sont neux. Lequ1 ne savent pas les draps ployer. A nc. Puesfranç., XI, 112. /Usure. Brûlure. — [A Cupidonj Tu es ung Dieu, si de pareilles ileclies Gylon et. moy sentons line blessure, Tu n’es pas Dieu, car eu. cela tu Peches Que je suys seul malade de larsure. G. Co ur ; BucKER, Poeiteiesib. — L’Aure respond Vertu n’ay pour restraindre Tant corrosive et na turelle arsure. 11)., ib1, 1. — Combien j’eusse griefve blessure Et quen mon corps fust furieuse arsure. àficHn. D’AmBousE, Fab. de Biblis, 62 vo. — Fais moy apporter un verre d’eau, aria que je puisse mouiller la bouche, à laquelle ne peuvent suffire mes larmes, si grande est la seicheresse et l’arsure que j’ay dedans. LE MAÇON, trad. de. Boc ckcE. Déeareéron, VIII, — En sa maison brus lante de l’arsure De gourmandise, Avarice et Luxure. B, AN Au Imagination poetique, p. 95. — [Amour i aux os un feu couvert officine, Et une playe aux veines —Ires cuisante, Dont mort s’en suit et arsure soubdaine. VASQUIN PII1L1EUL, trad. de PÉTRARQUE,. L. (Vi. Triomphe d’Amour, eh. 3. Alaire en arsure. Mettre en combustion. — Si ceste cy, de sa clerc figure. Brusle de loing les hommes et les dieux, Peult elle pas aussy mectre en arsure Le boys de pres ? G. CoLrikT BUCHER, Poesies, Art. Moyen. — Il faut te.nir bon que l’enfant n’obtienn a.mais rien pour sa colere, ou larmes de despit, et qu’il apprenne que ces arts luy sont du tout inutiles. CHARRO2I, Sagesse. III, 14. (Féminin). — Quel autre plus en toute art ver tueuse Se deiecta, sans forme impetueuse Suivant le train des bons nobles anciens ? LEMAIRE’DE BELGES, M Plaincte Desiré (111, 1, 74). — [Cam] fut le premier inventeur de ladite art diabolique. illustr., I, 6. — Au temps jadis, cestoit chose fort honnorable aux Princes de savoir lart Ma giqu.e, laquelle comprenoit trois sciences princi pales Cestasavoir. Religion, Medicine, et Astro nomie. hé., ib., I, 19, — Ainsi que lon voit en cores au jourdhuy de pluseurs qui exercent la dicte art. pyraticque. SEYSSEL, trad. de Taurin t’IDE., 1, 1. Les Philosophes ont bonne cause de se couroucer contre ceux les quelz font profession de leur art, qu’llz appellent maistresse de vie : et ce pendant la convertissent en une loquacité sophistique. Calvin, inStit., XVII, p. 787. — Icelle art ancienne… n’est plus en usage, P..o CaANGY, Instit. de la Femme chrestienne, I, 13. — Et n’avons faulte mesmes aujourd’huy de grands princes gui, ayans restitué toutes borines arts par la cognoissance qu’ils en ont et par la faveur qu’ils ont monstre aux professeurs d’elles, n’ont oublié celle-cy. MELIN « DE SAINT-GELAYS, Advertiss. sur les Jugent. d’Astrologie (III, 254). — Par Sy comantie. 0 art divine en feueille de figuier. RA BELAIS, HI, 25. — Et si d’une art excellente l’usage Veult un temps propre à l’œuvre deman der Pour la polir, et tousjours l’amender. Du BEL LAY, Sonneie à la Royne de Nezp., 10. — Il faict ce bien au monde, qu’il luy invente toutes ars. Mesmes es anirnans brutaulx il a.pprent ar3 des niees de Natute. Rabelais, IV,.5 7. Avant qu’on trouve artz vieilles ou nouvelles Remediams au coup prins dans ce bois. VASQUIN PHILrEuL, trad. de PÉTRARQuE.. L. I, Chant 18. — Qui ac tuellement exerce quelque art. basse et vile, —Amyot, Périclès. 2. — Par certaines tables, ou es toit escrite l’art d’exposer les signifiances des songes. in., Aristide, U. — Jamais il n’apprit ny la Musique, ny autre art quelconque de celles que ban avoit accoustumé de faire apprendre aux en sans de bonne maison en la Grece. Id., Cineon, 4. — L’art du mesnage, entant qu’elle concerne le gouvernement des choses qui n’ont point de vie ou raison, est basse, tendant au gaing seulement. ID., Crassus, 2. — Cognoy, d’avecques ceux qui d’une art mensongiere T’accorderont. à tout, ceux qui d’une âme entiere Bien te conseilleront, BAÏ » E’e Epistre au Roy sous k nem d., e la Rogne sa mer e (V, 239).— La prudence des bestes „, ne donne lieu à art quelconque qui soit inutile ne vaine. Amyot, Que les bestes brutes usent de la raison, 9. — De tant plus… devons nous eviter la diversité de


21