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Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/530

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AVOISTRE
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discordance que faire se pourra. recerehant ceux qui mieux symbolisent par-entre eux, pour les planter par-ensemble avec profit. O. DE SET1HES, Théeare d’Agric., VII, 9. Avoisiner de. Rendre voisin de, rapprocher de, Mais plus de leur fier Duc le cœur audacieux Croist d’autant que la tour l’avoisine des cieux. MALuRicE ScÈvE, Microcosme, L. IL p. 45. Veux-tu„ en m’abandonnant, rompre le lien de nostre vie ? Je n’ay garde, Vasseurant que je n’ay nul desir de t’avoisiner de la mort, C. D. K. P., tra.d. de GELLI, Discours langasiiques de Justin Tonnelier, Disc. I, p. 28. La religion le fait valoir [l’homme] et le met par dessus tout le reste, l’avoisinant de la Deite :. CHARRON, les Trois V eri tez, I, 7. Dont se resoudra le pere-de-famille non seulement d’esbigner ses vins de toute mauvaise odeur, ains à les avoisiner des bonnes, tant qu’il luy sera possible. O. DE SERRES, Théâtre d Agric., 111, 10. Avoisiner à. Rendre voisin de. C’est c’est amour, qui rend victorieux L’esprit du corps, et à toy m’avoisine. LE CARON, &nem, 91, S’avoisiner de. Se rendre voisin de, s’approcher de. Tant plus on ? en approche, et tant plus s’avoisine l’on du perii. Du VILLARS, Méln-, VII, an 1556 (G., Compl.). Il. s’approche et s’avoisine de son mal-heur et de sa defortune. MoN-TA.TGNE, trad. de R. SEBoN, ch. 201. L’hommrb s’approche et s’avoisine de Dieu par la puissaneib intellectuelle. Id., ib., ch. 308.La Torpille qui sçait qu’elle p or te en son flanc Un Hyveririensibli, un pestifère sang, Un inoognu pavot, une haleine cruelle, Qui roiclit tous les corps qui siavoisinenl. d’elle. Dur FARTAS, Ire Semaine, 5e Jour, p. 222. Pour s’aprivoiser à la mort, je trouve qu’il n’y a que de s’en avoisiner. MONTAIGNE, II, 6 CH, 63). Ainsi tou.sjours les vents ne font sauter la mer, S’avoisin.ant des cieux., à force d’ecumer. J. DE Cniiii.hu-REPus, Ulysse„ I. p. 15. Être voisin de. La Numidie, laquelle s’avoisine des Lybiens. THEVET, COSMCW., I, 4. 12Ethiopie… s’avoisinant de la Lybie, est com-partie en ceste sorte. Id., ib., IV., 10. Le vent d’Austre qui rompt de sa muglante haleine Les rameaux des forests, qui de l’humide plaine Fait mille monts et vaux, qui baisse, audacieux, Les pointes qui par trop s’avoisinent des cieux. Dt : B.mi.a.rAs, 1re Semaine, 6e Jour, p. 297. Je ne vous puis mesme suyvre des yeux Sur le Mont qui, besson, s’avoisine des cieux. In., 2e Semaine, 2e Jour, Babylone, p. 212. Toutes sortes de mauvaises herbes s’a_voisinent volontairement du millet. O. DE SERRES, Th.-éieir.re d’Agric., II, 4. Je m’avoisine, dites-vous. d’un Mabom-met, qui approuva plusieurs femmes en mesme temps, ou bien d’un ancien Cinique qui voulut toutes les femmes estre communes. E. PAS-QUIER, Monophile, L. II (II, 706. Cf. 704). Svoiùte à, gtre voisin de, Ceste partie basse ainsi chaude est humide, S>a.voisinant Veau humidem.ent liquide. Koastcz SCÈVE, Microcosme, L. III, p. 86. A ces peuples s’avoisinent ceux qui sont sur la riviere nornmee Cesti. TREVET, CO-5M.Ogr., III. 4. Ladite region s’a-voisine à la Syrie. ID h, ib., VII, 10. (En parlant du temps, des événements),. S’a--5oiziiner. Approcher. Nostre Seigneur desirant extremement de parachever l’œuvre de nostre redemption, s’avonant le teins de „SR Passion, il faict des discours et praedictions a ses Apostres. St FRA.Nçois DE Si ES Sermons autographes, 27 (VII, 231 —-La fin du monde s’avoisine tousjours, et avec autant de vitesse que le mouvement des • cieux est rapide, COTON. Serm, , p. 710 (G., Compl.). Avoistre. Celui qui est né d’un adultère. Appellant un enfant… champis ou a-voistre, c’est… dire le pere coqu, et sa femme ribaulde. RA, nE. Lus, III, Nenny non bastarde tu n’es : Avoitre d’avoitre tu nais. Baïf, Pa$seterne, L. 221). Avolee (subst.). Action de voler vers, d’accourir. Mais premierement tonnez Des gram, Geans la ruine, Qui furent l’ocasion Par leur superbe avolee, Apres la perdicion, Que la Nimphe fu L vole e. CH. Fo NT ALNE, Ravissement de Proserpine (p. 436). Cf_ Advolee, qui aurait dù être joint à Avolee. •Avo1er, Arriver en volant. Des contre.es de levant advoIa grand nombre de Gays. RABELms, IV, Ancien Prologue. Du cousté de Ia. Trans-mantane a.dvola un grand, gras, gros, gris pourceau ayant aesles longues et amples. Id., IV, 41. Entre ces joyeux oiseaux estoit… avolê grand nombre de cagots… N’estait possiblo les exterminer, pour un mort en avoloit vingt quatre. Id., V, 2. —Il avoit eu advertissement… que bien tost y devon avoler une sexte espece lesquels il nommoit Capucingaux, ID, , V, S. Tous avolent icy iny ont leur vie assignee. Id., ib., V, 4. Ces beaux oiseaux icy une fois avolez, retournent ils jamais pIus au monde où ils furent ponnus ? Id., ib. Pres de nous avolerent vingt cinq ou trente oiseaux, de couleur et pennage que eneores n’avois vett en l’Isle. V, _A si haut. faict les animaux a.elez De toutes parts y estoyent avolez. Baïf, Passeieffl, L. I (IV, 225). Ainsi, chiches du temps, ces abeilles font voir combien il leur desplaict quand il vient à plouvoir, Lors que, d’un son bruyant, on les voit avollées En moins d’un tourne main prendre au ciel leurs vol-lées. CL. GAUCHET, le Plaisir cies Champs, le.Printemps, Discours, p. 108. La breche faite, te fut pitié de voir les grimaces de toutes les bandes qui y a.volerent pour s’asseurer de toutes les em-busches qu’on eust peu leur avoir dressé. Du FAIL, Contes d’Eutrapel, 17 (.1, 229). Là estant (outre l’impossibilité d’habiter parmi tant de bes-/ail, qui à la file, y advoleroit) verriés à l’œil cou-su.mer par les Abeilles dans peu de temps tout vostre miel. O. DE SERRES, 71 hatre d’A gr V, 14. Accourir. A ung autre signe soubdainernent debvoient avoler les chevauheur du chasteau de la motte et de Saint Michel… affin de gainer aeop Ia porte et le marchié. LEMAIRE DE BELGES, Chronique ann.ale (IV, 487). Ceulx par qui sommes avolez Puisse mourir au pays d)Artoys. Anc. Pigés. franre, IX, 194. Avoler son cours. Voler, Fay que voyons iaigle avoler son cours Par terre et. mer que ses e.sles embrassent., LEMAIRE DE BELGES, Ica Chansons de Namur (IV, 306). Aima. Venu de loin, d’une terre étrangère. Nobles, Princes, gardez de vous laisser Assub-gectir, roulier ne intéresser Par les Susses, gens avollei, sans terre. GRINGORE, l’Obstination des Suysses (II, 366). Onc en telle sorte ne vis Le Monde. Ou il est afollé. Ou c’est quelque.so1 avollé De nouveau qui vers nous s’adresse. Sr* des, HI, 34, Jay polu et avilainy le sainct lici de mariage, et ay pre.feré ! amour dung estran gier avollé et volaige a la saincte foy et lionnes teté maritale. Trad. de BOCCACE, Flairtineit (1537), ch. vi 79 vo. [C’est l’ilédée qiii parle] Quoy ? de mon pere iray-je, deloyalle, Ainsi trahir la couronne Royalle, Et ne sçay quel estran-