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AVOYNEUX
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c’est force, à qui veut slavoyer Dans Pepesseur du bois se fourvoyer. 1D., Diverses Amours, L. (li 285). Avecques moy pour s’y rendre il s’avoie. P. DE BRACH, Imitations, Aminte, III, 1. — Sil-vie, je m’avoie, Mon Rine à toy pour compagne j’envoie. Id., ib., IV, 2. Se diriger. — Les a.utrk-iJs, épandus sur les aisles, ont soing Do tenir les levriers, d’autres, l’épieu au poing, Attendent de pie coy que le fuitif s’avoye Du costé où ilz sont, et se fasse leur proye. J. BEREAIJ, Eglogue 5. — Comme l’homme aveuglé qui son guide abandonne… S’a.voye, se desvoye, entre-tournoye, sort, Et dans une km-driere en tin trouve la mort. Ou BARTAS, 2e. Semaine, 30 Jour„ les Capitaines, p. 479. Se mettre à ]’œuvre. — Par quoy je doy de franc eueur m’avoyer Et sur ta lettre ma res-ponce envoyer. R. DE COLLEBYE, Epistree, 18, S’avoyer de. Entreprendre de. — Luy et ses gens se mettront en la voye Pour le ravoir ; redoublez qu’il s’avoye De conque& ce qu’avez du sien. GlimquoitE, l’Entreprise de Venise (I, 153). S’avoyer à. Se diriger d’après. — Celuy qui viendra par humblesse En douce et devote sim-plesse A la loy de Dieu s’a_voyer. Baïf, MinteS, L. I (V, 13), EsÉre acioyé. Être en route. — Je suis mal-aisé esbranler : mais estant a.voyé, je vay tant qu’on veut. MoNTAIGNE, III, 9 (IV, 82). Estrie avoyé de. ntre disposé k. — Or, messieurs, soyez avoyez De dire, en ung mot absolu, Qu’on VOUE a icy envoyez. Non pas comme gens des voyez, Pour escouter le Resolu. R. DE Com, troes, Monologue du Résolu., p. 72. — Se tes espritz sont avoyez De servir les Seigneurs, eh bien Les miens m’ont aussi convoyez A servir les Darnes. Id.• Dialogue des Abusez, p. 91. Avoyé. Qui est en train, bien disposé. — Je ne semons en mon convive Que tous bons rustres avoyez. R. D COLLERYE* Ballades) fi. Mal apoyé. Qui se dirige mal, mal a.visé. — Di luy qu’il est mal a.clvoyé D’envoyer vers nous pour cella. GRINGORE, St Loys, L. V (II, 1’23). Mal organisé. — Ton corps est sec, estonné, endormy, Et de substance assez mal a.voyee, En T’alitez formelles de.S.VOY.00. CH. FONTAINE, le Passetemps des Amis, p. 326. Avoyneux. D’avoine. — Picotin. Nombreux, petit, rondelet, avoyneux, mesuré. M. De la Porte, Epithetes„ 32(> vo. Poisson d’avril. Messager d’amour, entremetteur. — La dame Fourrière.., dit à un petit poisson d’avril qu’elle avoit auprès de soy Va t’en suivre ce gentilhomme… et luy dis que ! a dame qu’il ha tantost —veue à la porte d’un. tel ! ne se recommande à sa bonne grace. DES PÉ-MERS. No w. Réor. 31. — Pour attraper sou-ventes foys billon, „Pay excedé maistre François Villon. Quant en menaiges [lire Quant est rnes aiges ? ], j’en a.y fait plus de mil. Ayant le bruyt d’ung franc poisson d’apvril. An. Po. franç, V, 148. — Les premiers estoient poissons d’avril ce sont maquereaux. Rabelais> V. 29, — SAU CiSSON. Touchez ; avant qu’il soit une heure d’icy je vous feray voir une autant belle garce que vous en ayez veue de cet an… — EUSTACL1F-ViSICS-volils jamais un phis gentil falot que ce venerable Saucisson ?… H n’y a que le vin et les rria_ns morceaux qui le gastent, et sans cela je VOUS promets que ce seroit le plus gentil poisson d’avril qui soit d’icy à Rome. Tourunnu, les Contens, II, 5 et 6. — EL fl’a.ppellent d’un nom qu’ils estiment vil el. deshonnesto C’est un fai seur de messaiges, un a.mbassadeur d’amour, un poisson d’avril. FrtANçois D’Arid_BoisE, les Neapoàle haines L 4. — La Riviere, qui avoit un lacruais et un petit poisson d’Avril, qui luy tenon le bureau et espion les alIees et venues de son voisin, s’addressa un jour à sa femme. Du FAILL, Contes cl’Eutrapel, 2 (1, 92 — Le mary… fit mettre sari valet Myrmece aux coliers en plain marché._ Philisiterus, entendant le discrime de vie où es-toit son poisson d’Avril, voulut par un terrible revers a, sseurer toutes choses. ID11 ili., 12 (II 18, 3. Avrillier, D’avril, printanier. — Telles, Fra.nein, que Ies perletes Sont aux Avrillieres ileuretes, Ti es tu sur les pâtourea.us Qu’on estime estre les plus beaus. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Foresieries., I, 5. — Vestois alors en ma fleur Avrilliere, Au May plaisant de ma saison premier Id., Sas. franç., L. HI, à Jean de Mo-rel, —Semblables au Printemps, dont les fleurs avrilleres Bigarrant un jardin, promtes et journa-lieres, Vous plaisent sans penser aux bons fruicts de l’Esté.. ID, Art poetiqu.e, L Avulsion. Retranchement. — L’avulsion des testicules, dite le. chastrement, LE BLAYC, trad. de CA_R-EFAN, 251 yce (Gir„ COMpP. — Avulsion du ligament.. TAGAIULT, /Mt, hfr p. 205 (G., Compl.). Axé. — De cliametre axee en corde elle [la ligne, l tend, De base avec son flanc l’hypolie nuse attend, MAuriLrcp. SCÈVE, Microcosme, L. 11, 4 p. 6’1. Axinomantie, Divination par /a hache. — Par iii_xindimantie. Fais icy provision seulement d’une coingnee et d’une pierre Gagate. RABE-LAIS, II, 25. — Dans le Grand Miroir du Monde, de JOSEPH DU CHESNE, L. HI, p. 106, se trouvent ces vers : Et qui ne voit encor que t’est chose vulgaire Faire tourner le Sas parmi le popu /aire ? Une note marginale dit Axinonzance. C’est une confusion. Il fallait dire Coscinomance. V. ce mot. Axiomatique (4Etchn1truclkg, qui a un air d’autorité). — En parolle, en regard auctorisé, que les Grecz appellent axiomatique. BUDÉ, iiestiL Prince, édit. J. Foucher, ch. 53. Ayeer, — Les braëlites, ayantz esté longuement affligez de diverses calamitez, avoient un proverbe commun, que leurs peres avoient mangé du verjus, et que les dens des « fans en e.stoient aycées. Calvin, Instit., Hi, p. 16. (Texte de 1545 ega.cées.) Aydable. Qui vient en aide, salutaire. — Sa mondaine puissance n’estoit assez aydable ne secourable à sa treschere compaign.e. LE MA iRE DE BELGES., Couplets de la Va-tirade On, 96). — Elle nest pas seulement non nuisible, mais fort aydable à ceux qui la portent, et se nomme Jas-pis en Latin. 1n1, la Couronne Margarilique (IV, 122). Qui remédie. — Elles [les perles] confortent le cœur, \Fanent contre le mal caduque, et sont ay-dables à toute debilité destornach. LM AIR DE BELGES, la Couronne Margaritique (IV, 66). Ayde, A3rder, y. Aide, Aider. AyenI. Grand ayeui. Bisaïeul. — Jupiter… est grand ayoul de Phedra du coté de sa mere car Phebus est fils de Jupiter et pere de Pa$iphaé qui fut mere de Pheclra. Cu. FoNTA1NE, 21 Epistres EF. fi, p. 84, Annota.clons. Quarg ayeul. Trisaïeul. — Non contens de cela, ils s’attachent aux saincts Lieux et au Tombeau de sainct Jean, quart-ayeul du Roy : principale