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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/120

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CAL

leurs corps forme un arc. Cette baguette est terminée par deux ailes d’oiseaux.

Les poètes attribuent le Caducée à Mercure, qui le reçut d’Apollon, lorsqu’il lui fit présent de sa lyre. Il est le symbole du pouvoir, de la prudence, et de l’habileté.

de Brossette de Varennes, en Lyonnais : d’azur au caducée d’or.
Viot de Mercure, en Orléanais : d’azur au caducée d’or, accompagné en chef de deux roses d’argent.

Calendes, subst. fém. plur., Calenda. C’était, dans la chronologie romaine, le premier jour de chaque mois.

Ce mot est formé du latin Calo, ou plutôt du grec καλέω, j’appèle ou je proclame, parce qu’avant la publication des fastes romains, une des charges des pontifes était d’observer la nouvelle lune et d’en donner connaissance au rex sacrificulus ; alors, après avoir offert un sacrifice, le pontife ajournait le peuple au capitole, et là il publiait à haute voix le nombre des Calendes, ou quel jour seraient les nones ; ce qu’il faisait en répétant cette formule, Calo juro novellæ, autant de fois qu’il y avait de jours de Calendes. C’est de là qu’est venu le mot Calendæ, de calo, calare, appeler ou publier. C’est la raison qu’en donne Varron. Plutarque et après lui Gaza dérivent ce mot de clam, quia luna Calendis clam fit ; mais cela paraît être cherché trop loin. D’autres font venir ce nom de ce que le peuple, étant assemblé ce jour là, le pontife nommait ou publiait les jours de fêtes qui devaient arriver dans le mois. Cette coutume continua jusqu’à l’an de Rome 450, où Caïus-Flavius, édile curule, ordonna que l’on affichât les fastes ou le calendrier dans les places publiques, afin que tout le monde pût connaître la différence des temps et le retour des fêtes.

Les Calendes se comptaient à reculons ou dans un ordre rétrograde ; ainsi, par exemple, le premier de mai étant les Calendes de mai, le dernier ou le trentième d’avril était le pridiè Calendas ou le second des Calendes de mai ; le vingt-neuf d’avril, le troisième des Calendes, ou avant les Calendes, et ainsi de suite, en rétrogradant jusqu’au treizième où commençaient les Ides que l’on comptait pareillement en rétrogradant jusqu’au cinquième, qui était le commencement des nones. Elles se comptaient toujours de même jusqu’au premier jour du mois, qui était les Calendes d’avril.