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Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/457

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Garde des Sceaux

marc d’argent ne valait que trois livres 7 sols 6 deniers ; ensorte que 1, 000 livres parisis valaient environ autant qu’aujourd’hui 22, 000 livres.

Les anciennes ordonnances ont encore accordé aux CHAN- CELIERS plusieurs droits et priviléges, tels que l’exemption du ban et. arrière-ban, le droit de prise pour les vivres, comme le roi, et à son prix ; l’exemption des péages et travers pour le chauffage, qui ne consistait qu’en deux moules de bûches, c’est-à-dire, deux voies de bois, et quatre quand les notaires du roi étaient avec lui.

Au parlement il précédait le connétable. Le CHANCELIER DE FRANCE n’est jamais dépossédé de sa dignité ; lorsque le roi veut que l’administration de la justice change de mains, il nomme un garde des sceaux.

Le CHANCELIER DE FRANCE préside la chambre des pairs. S. E. M. Dambray est CHANCELier de France depuis 1813. Il porte pour ornements extérieurs une figure da reine pour cimier, représentant la France tenant de la main droite le sceptre, et de la gauche les grands sceaux du royaume, et derrière l’écu de ses armes deux masses d’ar- gent vermeil doré, passées en sautoir.

GARDE DES SCEAUX, c’est un des grands officiers de la couronne, dont la principale fonction est d’avoir la garde du grand sceau du roi.

C’est lui qui scelle toutes les lettres qui doivent être expé- diées sous les sceaux dont il est dépositaire.

L’anneau ou scel royal a toujours été regardé chez la plupart des nations, comme un attribut essentiel de la royauté, et la garde et apposition de ce scel ou anneau comme une fonction des plus importantes. En France dès le commencement de la monarchie, nos rois, au lieu de souscrire ou sceller leurs lettres, les seellaient ou faisaient sceller de leur sceau, soient parce que les clercs et les re- ligieux étaient alors presque les seuls qui eussent l’usage de l’écriture, ou plutôt parce que les rois ne voulant pas alors s’assujettir à signer eux-même toutes les lettres ex- pédiées en leur nom, chargeaient une personne de confiance de la garde de leur sceau, peur en apposer l’empreinte à ces lettres au lieu de leur signature.

Sous la troisième race de nos rois, la garde des sceaux du roi a aussi le plus souvent été jointe à l’office du chan- celier, tellement que la promotion de plusieurs chanceliers