Aller au contenu

Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/464

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
Grands-Officiers de la Couronne

trouvent, quand même ils n’y seraient pas de service, ont toujours une garde de cinquante hommes, compris deux sergents et un tambour, commandés par un capitaine, un lieutenant, avec l’enseigne et son drapeau.

Lorsqu’ils entrent dans une ville, on fait border les murs d’une double haie d’infanterie, depuis la porte par où ils entrent jusqu’à leur logis : les troupes présentent les armes les officiers saluent, et les tambours battent aux champs. S’il y a du canon dans la place, on le salue de plusieurs volées de canon.

La dignité de MARÉCHAL DE FRANCE ne s’obtenait autre- fois que pour le service sur terre ; mais Louis XIV l’a aussi accordée au service de mer.

Les MARÉCHAUX DE FRANCE portent pour marque de leur dignité derrière l’écu de leurs armes, deux bâtons d’azur, semés de fleurs-de-lys d’or, passés en sautoir.

AMIRAL, subst. masc., ce mot vient des Grecs qui nom- mèrent àµnpàdios, celui qui commandait aux armées navales ; ils l’avaient formé du mot arabe amir, qui signifiait un sei- gneur, un commandant.

Anciennement on a donné ce nom à ceux qui comman- daient sur terre, comme à ceux qui commandaient sur mer. Les Sarrasins ont été les premiers qui ayent appelé AMIRAUX les capitaines et généraux de leurs flottes ; après les Sarrasins, les Siciliens et les Génois accordèrent ce titre à celui qui commandait leurs armées navales. Aujour- d’hui l’AMIRAL est le chef et le commandant des armées navales et des flottes. Il est à la tête et le premier officier de toute la marine royale.

Autrefois il y avait deux AMIRAUX, l’un du Ponant et l’autre du Levant ; mais dans la suite (1669), on réunit le commandement des flottes dans une seule main, et l’on créa deux vice-amiraux pour le Ponant et le Levant.

Du Tillet remarque comme une chose singulière, que Louis, bâtard de Bourbon, comte de Roussillon, créé AMIRAL de France par le roi Louis XI, en 1466, se soit assis au parlement aux hauts — bancs, l’usage étant que les AMIRAUX ne fussent qu’aux bas-bancs. Mais suivant un arrêt rendu, à la réception de l’AMIRAL de Châtillon, PAMIRAL n’eut point de séance au parlement.

Le pouvoir de l’AMIRAL était autrefois extrêmement étendu. On peut voir au titre de l’ordonnance de la marine