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Page:Dictionnaire pratique et historique de la musique.pdf/182

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gamme très rapide. Le G. se pratiquait déjà sur le clavecin, au xviiie s. On en trouve un exemple pour les deux mains dans le premier livre de Pièces de clavecin de Moyreau, publié sans date et Weber l’a employé dans son Concertstück. Sur le clavier, cet effet de peu d’intérêt artistique ne peut se réaliser que dans le ton d’ut majeur. L’impossibilité de l’exécuter sur la harpe chromatique a été l’un des prétextes de l’opposition faite à cet instrument, lors de son invention en 1897.

Glockenspiel, n. neutre all. Nom allemand du jeu de carillon employé à l’orchestre ou à l’orgue. (Voy. Carillon.)

Gloria in excelsis ; Gloria Patri. Voy. Doxologie.

Glose, n. f. Développement d’une idée ; pièce de l’école espagnole classique se rapprochant du tiento, ou du ricercare italien. Les anciens organistes et clavecinistes espagnols nommaient Glosados des pièces construites sur un thème donné, qu’elles ornaient et développaient.

Glotte, n. f. Ensemble des replis membraneux qui forment les parties molles du larynx. (Voy. Appareil vocal.)

Glou-glou, onomatopée. Cri du dindon. || Bruit produit par un liquide s’écoulant du goulot étroit d’une fontaine ou d’une bouteille. Lulli l’a souligné dans la chanson de Sganarelle, de Molière, Qu’ils sont doux… vos jolis glouglous.

Gloussement, n. m. Cri de la poule. Il a été imité musicalement par quelques maîtres anciens, par Kuhnau, par Rameau dans ses pièces de clavecin, par Haydn, dans une symphonie et dans Les Saisons :


\language "italiano"
\score {
  \relative do'' {
    \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit
    \time 3/8
    \key sib \major
    r8 \stemUp \tupletDown \tuplet 5/2 { sol8[ sol sol sol sol] } | 
    sol32[ sib re16] \tuplet 5/2 { sol,8[ sol sol sol sol] } | 
    sol32[ sib re sol] la8\rest s_\markup { \italic "etc." } \bar "||"
  }
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    \context { \Staff 
               \RemoveEmptyStaves 
             }
    indent = 0\cm
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    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
(Rameau, La Poule.)

God save the King. Chant national anglais, composé, pour les paroles et la musique, en 1740, par Henry Carey et chanté pour la première fois pendant un banquet destiné à célébrer la prise de Portobello par l’amiral Vernon (20 novembre 1739). La mélodie, qui s’inspire de plusieurs airs anglais du xviie s., subit quelques changements de détail avant de recevoir la forme définitive sous laquelle elle est aujourd’hui universellement connue. Ses arrangements pour le chœur ou pour les instruments sont nombreux. Beethoven en a fait le sujet de 7 variations pour le piano (1804). Weber l’a harmonisé 2 fois à 4 voix et l’a introduit dans sa Jubel ouverture. Le God save the King est devenu, sous d’autres paroles, un chant patriotique danois (1790), puis, avec des paroles allemandes de Schumacher, Heil dir im Siegerkranz, un des chants nationaux empruntés (comme le Deutschland über Alles) aux pays voisins.

Gong. Voy. Tam-tam.

Gorge, n. f. Partie antérieure du cou. || Parie de la cloche comprise entre la faussure et la frappe.

Gorgheggi, n. m. plur. ital. Roulades et fioritures que se plaisent à exécuter les chanteurs doués d’une voix flexible.

Gosier, n. m. Nom vulgaire du larynx et des parties voisines de l’appareil vocal. On dit communément des chanteurs, et surtout des cantatrices, doués d’une voix légère qu’ils ont un « gosier de rossignol ». || Partie du mécanisme de l’orgue par laquelle le vent passe du soufflet au porte-vent.

Goût, n. m. Faculté de l’esprit qui discerne la beauté ou les défauts d’une œuvre d’art et qui se révèle également dans sa composition, son exécution et son application. On appelait au xviie s. « Maîtres pour le goût du chant » les professeurs qui enseignaient à interpréter les « agréments » de la musique vocale.

G. P. Abréviation employée dans certaines éditions allemandes pour désigner une Grosse Pause ou pause générale de toutes les parties, dans l’exécution d’un morceau.

Graces, n. n. plur. angl. Nom anglais des « agréments » ou ornements mélodiques.

Gradation, n. f. Augmentation ou diminution progressive de la vitesse ou de la sonorité. Dans le premier cas, la G. est ordinairement prescrite par les mots ital. accellerando et rallentando, dans le second cas, par les mots crescendo et decrescendo.

Graduel, n. m. 1. Partie de la messe chantée après l’épître. Le texte, formé d’un fragment de psaume, varie selon l’ordre de l’année liturgique. La mélodie appartient au genre orné