se faire sans cadence sur un degré de la gamme autre que la tonique. La T. est souvent amenée par une coda.
Ternaire, adj. qual. Se dit d’un rythme ou d’une mesure dont le mouvement se forme de trois temps ou trois unités de temps. Chez les anciens et dans le chant ecclésiastique, le rythme ternaire se compose de trois brèves ou temps premiers indivisibles.
Terzetto, n. ital. Petit trio.
Tessiture, n. f. Série de sons qui convient le mieux à une voix et où celle-ci peut se mouvoir de la façon la plus aisée et la plus favorable. Le professeur Garnault se sert de ce mot pour caractériser la nature d’une voix, en le substituant au mot registre, qu’il réserve pour la division de la voix en parties ou mécanismes différents : « la T. de la voix de basse contient deux registres distincts, le registre épais et le registre épais supérieur… ». La T. n’indique pas par elle-même le caractère d’une voix. Un soprano peut descendre dans les notes graves d’un alto, en gardant son timbre ; une première basse peut monter dans les notes de la T. du ténor, sans cesser d’être une basse.
Testudo, n. lat. donné autrefois par les Italiens au luth.
Tête, n. f. 1. On appelle T. du sujet, dans la fugue, le premier fragment du dessin mélodique choisi pour thème. || 2. Extrémité du manche des instruments à cordes frottées ou pincées. La T. est ordinairement terminée par quelque ornement, volute, ou figurine sculptée. || 3. Voix de T. (Voy., Voix et Registre.)
Tétracorde, n. m. Division de l’octave en deux suites de quatre sons dont le premier et le dernier sont à distance de quarte juste. Un T. diatonique renferme toujours deux tons et un demi-ton. Le T. dont le demi-ton est au grave est « par excellence » le T. des Grecs, qui l’appelaient dorien :
½ ton | ton | ton | ||||
( | ( | ( | ||||
mi | fa | sol | la |
Le T. ayant le demi- ton au milieu était appelé phrygien :
ton | ½ ton | ton | ||||
( | ( | ( | ||||
ré | mi | fa | sol |
Le T. ayant le demi-ton à l’aigu s’appelait lydien :
ton | ton | ½ ton | ||||
( | ( | ( | ||||
ut | ré | mi | fa |
Les T. diatoniques se reproduisent semblables de quinte en quinte en montant :
½ ton | t. | t. | ½ ton | t. | t. | |||||||||
mi | fa | sol | la | = | si | ut | ré | mi |
Si les T. diatoniques s’unissent deux à deux, le son initial se reproduit toujours à l’octave ; les modes sont donc engendrés par l’union de deux T. Dans la gamme moderne, les T. constitutifs sont analogues comme séries de sons à ceux de l’octave lydienne antique, mais le rôle des degrés y est différent.
Tetrardus, ancien nom du mode de sol sans accidents, 7e et 8e tons du chant grégorien. (Voy. Mode.)
Thème, n. m. Mélodie ou fragment de mélodie servant de sujet à une composition. Dans la musique des temps les plus récents, le T. se confond souvent avec un simple schéma (voy. ce mot) qui donne naissance aux formes mélodiques les plus variées. L’emploi d’un T. en ce sens a permis la construction « cyclique de vastes compositions symphoniques. Le Quatuor à cordes de V. d’Indy, op. 45 (1897), est construit tout entier sur 4 notes qui en sont le « T. générateur » :
Dans la 4e Symphonie de Guy Ropartz (1910), la cellule génératrice est :
devenue :