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lières de différentes grandeurs, et proportionnées aux vingt-sept familles de coquilles marines qu’on y dépose[1]. Les séparations sont faites en bois ou en carton point en bleu : quelquefois ces compartimens sont en gradins ; le fond des carrés est enduit ou recouvert d’un coton bleu ou d’un satin vert, ou encore, et ce qui est le plus simple, d’une étoffe de lin blanche, mais assez rude pour retenir les coquilles dans leur place. Dans certains cabinets, ces gradins sont revêtus de glaces sur toutes les surfaces, ce qui rend doubles les objets, et les fait voir des deux côtés opposés. Dans d’autres cabinets, les cases de chaque famille offrent quantité de cellules distribuées avec symétrie, pour loger séparément les espèces. Les coquilles de mer doivent être toutes nettoyées quand on les place dans le coquillier. Le dessus de cette table se ferme par un treillage de laiton, recouvert d’une serge, ou mieux encore par des châssis en glaces afin de préserver les coquilles de la poussière. Au milieu de cette table est un carré long et élevé, qui contient les co-

  1. Cette division est d’après le système de d’Argenville : il présente d’abord trois grandes classes, les univalves, les bivalves et les multivalves. La première classe a quinze familles, les lépas, l’oreille de mer, les vermisseaux ou coquilles en tuyaux, les nautiles, les limaçons à bouche ronde, à bouche demi-ronde, à bouche applatie, les buccins ou trompes, les vis, les cornets ou volutes, les cylindres ou rhombes, les murex ou rochers, les pourpres, les tonnes et les porcelaines. La deuxième classe, qui renferme les bivalves, a six familles ou genres, les huîtres, les cames, les moules, les cœurs ou bucardites, les peignes et pétoncles, et les solen ou couteliers. La troisième classe, qui embrasse les multivalves, a six familles, les oursins, les glands, les pousse-pieds, les conques anatifères, les pholades et l’oscabrion.

    Quant aux coquillages fluviatiles, d’Argenville les divise en deux classes, les univalves qui comprennent les lépas, les plan-orbies, les limaçons, les buccins, les tonnes et les vis ; et les bivalves, qui sont les cames, les moules et les tellines.