Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/158

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quilles terrestres et fluviatiles. Du milieu de chaque compartiment, ou à chaque famille de coquilles, s’élève un petit pilier pyramidal en bois, portant à son sommet un carton horizontal ou une espèce d’écriteau qui en désigne le genre. Chaque famille est distinguée de celle qui l’avoisine, par ces sortes d’agrémens en soie, qu’on appelle chenilles ; au moyen des teintes différentes, l’on voit les limites et l’étendue de chaque famille des coquilles, de même que l’on distingue, au moyen des lavis sur les cartes de géographie, les différentes provinces d’un même état. Sous la table du coquillier est, du côté des fenêtres, une cage vitrée assez ample pour contenir les squelettes d’un animal de chaque classe, savoir d’un poisson, d’un amphibie, d’un reptile et d’un lézard, d’un oiseau et d’un quadrupède. Lorsqu’il est possible d’y joindre, pour l’ostéologie comparée, les squelettes des individus intermédiaires de ces animaux, et ceux qui se rapprochent le plus de l’homme, tels que le singe et l’ours, on ajoute à l’agrément et à l’instruction. Dans le dessous de cette table, on place encore les meilleurs livres qui ont rapport aux différentes branches de l’histoire naturelle, surtout ceux qui ont des estampes enluminées. On y peut mettre aussi le plumier et l’herbier arrangés en livres.

Le dessus de la porte est garni d’un grand cadre rempli de peaux de poissons rares, desséchées, vernies et collées sur le papier.

Les trumeaux des croisées sont garnis d’une ou de deux armoires qui contiennent, sur des tablettes, plusieurs instrumens de physique, machine pneumatique, miroir ardent, lunette à longue vue, loupe, microscope, télescope, aimants naturels et artificiels, etc., etc.

On voit, sur les gradins du bas, la pâte du riz de la Chine, ainsi que la pierre du lard ou larre, la pierre qui servait autrefois de hache aux sauvages, quelques morceaux et