Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/52

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à ce sujet, dans sa préface : « Dans le temps que je disais avec Terentianus Morus, mon ouvrage restera caché chez moi, je trouvai heureusement, dans la personne de Jean Anisson, un lyonnais rempli de zèle pour le progrès des sciences, qui, marchant sur les traces de son père, et touché de faire revivre dans Lyon les Gryphes, les Detournes, les Rouilles et les autres célèbres imprimeurs, se chargea de joindre aux belles éditions qu’il a déjà données, celle de mon Glossaire ». Les imprimeurs et libraires de Paris se lavèrent, par la suite, du reproche d’avoir refusé d’imprimer cet ouvrage[1]. Jean Anisson avait beaucoup de goût, d’esprit, de savoir et de générosité : il était connu avantageusement dans les pays étrangers. Il fut nommé, en 1690, directeur de l’imprimerie royale. En 1702, il remit cette place à son beau-frère Rigaut. Il devint député de la ville de Lyon, à la chambre du commerce à Paris, et en fit les fonctions jusqu’en 1731, époque de sa mort.

ANISSON (Louis-Laurent), fils du précédent. Il obtint en 1723 la direction de l’imprimerie royale que Claude Rigaut, son oncle, ne pouvait plus exercer à cause de sa mauvaise santé. Il n’a point laissé de postérité.

ANISSON (Jacques), frère du précédent, obtint en 1733 la survivance de l’imprimerie royale, et remplit avec distinction la même carrière que ses prédécesseurs.

ANSHELMUS (Thomas), imprimeur de Bade. Il s’établit d’abord, en 1503, à Porcheim en Allemagne : il y publia le livre Rabani Mauri de laudibus sanctœ crucis, un volume in-folio. Il passa ensuite à Tubingen, et delà à

  1. Le premier correcteur de ce Glossaire fut le célèbre Jacques Spon, et le dernier fut le P. de Colonia, jésuite.