Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/56

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dans les cloîtres, ont posé les premières bases de cette science. On a d’abord étudié les anciennes inscriptions. Le goût pour les médailles antiques date du 16e siècle. On commença à raisonner sur la théorie de la peinture, dans le 14e siècle, époque à laquelle on découvrit plusieurs monumens enfouis, tels que des bains, des tombeaux, des thermes, et principalement ces sept voûtes, que les italiens nomment les Sette-selle[1], dans l’une desquelles on trouva le Laocoon et plusieurs peintures à Fresque. C’est à la vue de ces débris que Raphael et Michel-Ange sentirent se développer le germe du génie qui les immortalisa. Ensuite les érudits examinèrent les pierres gravées et les statues, et firent à ce sujet de nombreux ouvrages ; mais il était réservé à Caylus d’ouvrir la véritable carrière de l’art ; à Winckelman de l’agrandir, et à Mengs, Sulzer, Heyne et Visconti, de marcher sur leurs traces. On comptera toujours au nombre des bons auteurs sur l’archœologie[2], Voigt, revu par Jean-Albert Fabricius ; Fabricius lui-même, dans sa Bibliotheca antiquaria, dont la troisième édition de 1760, donnée par Paul Schaffshausen, est la meilleure ; Grævius et Gronovius[3], Olivier Legipont, dans sa dissertation de rei numariœ et antiquitatum ac lithulogiœ studio ; Montfaucon, dont Schatz, professeur à l’université de Strasbourg, a donné un abrégé en allemand, puis en latin, en un seul vol. in-folio ; Bandelot de Dairval, dans son livre de l’Utilité des voyages ; Ernesti, dans son Archœologia litteraria, dont Georges-Henri Martini a donné une seconde

  1. Ces voûtes ont été si négligées qu’on ignore même aujourd’hui le lieu de leur existence.
  2. Nous ne parlerons point ici des auteurs qui ont travaillé sur les médailles seulement ; nous les citerons suffisamment à l’article Médailles. Voyez ce mot.
  3. Voyez notre Manuel bibliographique, page 274.