Page:Dictionnaire raisonné de bibliologie Tome 1.djvu/57

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édition, considérablement augmentée en 1790. Le citoyen Oberlin, célèbre professeur à Strasbourg, dans son Prodomus en tête de son Orbis antiquus, et dans son Traité général d’archæographie géographique ; Heyne, également professeur à Dresde ; Winckelman, qui eut pour antagoniste Klotz, en Allemagne ; Bracci, en Italie ; Falconet, en France, et Howe, en Angleterre ; d’Hancarville, dont l’ouvrage, Recherches sur l’origine, l’esprit et les progrès des arts dans la Grèce, etc., est très-rare en France ; le professeur Christ, à Leipsick ; Sulzer, dans sa Théorie générale des Beaux-arts, et les muséographes[1] Gori, pour le musée de Florence ; Visconti, pour le museum Pio Clementinum ; Molinet, pour la description du cabinet de sainte Geneviève, etc.

ARCHIVES. Sous ce nom l’on entend d’anciens titres ou chartres qui contiennent les droits, prétentions, privilèges et prérogatives d’une maison, d’une ville, d’un gouvernement. L’on entend aussi par ce mot le lieu qui contient ces objets. Les latins appelaient ce lieu tabularium, chartularium, chartarium, graphiarium, sanctuarium, sacrarium, sacratarium, scrinium, camera, cimeliarchum, armarium, archivium, etc. Autrefois le nom d’archives se donnait également aux dépôts des chartres et aux trésors des reliques, parce que les unes et les autres étaient renfermées dans le même lieu. Il est impossible de fixer au juste l’établissement des premières archives chez les différcns peuples. Les juifs déposaient dans le temple les lois civiles et les pactes des citoyens : les grecs les déposaient dans les temples de Délos,

  1. On entend par muséographes ceux qui ont donné des descriptions des musées les plus connus. Le citoyen Oberlin, dans son Museum Schoepflinianum, a donné la description du cabinet légué à la ville de Strasbourg par le célèbre Schoepflin.