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BARBOU (Jean). Imprimeur de Lyon, au 16e siècle. On a de lui les œuvres de Clément Marot, 1539, in-8. p. p. L’auteur présida lui-même à cette édition, qui est en lettres italiques, et qu’on regarde comme très-correcte. On y voit en tête cette devise : Mort ni mord, ainsi qu’une traduction française que la belle Aubella a faite d’une épigraname latine de Barbou.

BARBOU (Hugues), fils du précédent, quitta Lyon pour aller s’établir à Limoges, où il donna, en 1580, la très-belle édition, en caractères italiques, des épîtres de Cicéron à Atticus, avec les corrections et les notes de Siméon Dubos, lieutenant-général de Limoges. Cette édition est très-estimée des connaisseurs. La devise des Barbous est Meta laboris honor ; et leur emblème, une main tenant une plume et un épi d’orge, surmonté d’un croissant. Les descendans des Barbous établis à Limoges et à Paris, exercent encore l’art de l’imprimerie d’une manière distinguée, surtout Barbou de Paris, qui a donné une très-jolie collection des auteurs classiques, qui est en 69 vol. in-12.

BARDES ou Bard. On nommait ainsi chez les celtes, les gaulois, les bretons et les germains, ceux qui faisaient profession de chanter en vers les exploits des guerriers. Ils assistaient aux combats, encouragaient les soldats par leurs chants, et mettaient en vers tout ce qu’ils avaient vu. On ne peut guère se dissimuler que, dans le principe, les poëtes seuls ont fait les fonctions d’historiens ; aussi lorsqu’on commença à écrire l’histoire en Suède, en Dannemark, dans la Germanie, dans la Bretagne, dans la Gaule, on recueillit avec soin les chansons des bardes, que tout le monde savait par cœur, et qui transmettaient à la postérité les noms des souverains, des généraux, et les événemens remarquables. Sturlesoon cite les bardes à chaque page dans sa chronique ;