Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
VII
SECONDE ÉPOQUE.

Quoiqu’il en soit, plusieurs écrivains, tels que Pline l’Ancien, Strabon, Ptolémée, attestent que le nom des Cénomans s’est conservé longtems en Italie. Ainsi on peut croire qu’ils ne partagèrent point le sort des Boïens, à qui Cornélius Scipion fit repasser les Alpes, l’an 191 avant J.-C ; ni celui des Insubriens qui, ayant résisté les derniers à la puissance de Rome, ne furent vaincus et soumis que douze ans après, par le consul Valerius Flaccus.


CHAPITRE DEUXIÈME.

Depuis l’an 58 avant, jusqu’à l’an 486 après Jésus-Christ.


Invasion et séjour des Romains dans les Gaules, et particulièrement chez les Cénomans.


Établissons d’abord la situation et l’état de notre pays lors de l’invasion des Romains.

Les Aulerces, Aulerci, Aulerkioi, en grec, étaient, comme nous l’avons vu, une peuplade de la Celtique. Quatre tribus portaient le nom générique d’Aulerkos ; mais, l’une de ces tribus, celle des Aulerces Brannovices, habitait dans une partie des Gaules si éloignée des trois autres [1], qu’elle ne peut en être considérée que comme une colonie, dont la cause et l’époque de La migration, sont totalement inconnues. Les Aulerces Eburovices (Evreux), étaient séparés des Cénomans par les Saii (Séez). Une vaste forêt, nommée dans les écrits du moyen âge Saltus Perticus, entourait ces derniers du nord au sud-est. C’est cette forêt, dont il reste une faible portion, comprise dans notre département, sous le nom de forêt de Perseigne, et dont toute la partie dé-

  1. Dans la Bourgogne, du côté du Briennois.