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M. Damiron trouve encore dans cet ouvrage des traces vagues, mais très-vagues, d’une croyance en Dieu et en l’âme humaine. M. Bersot (Études sur le xviiie siècle) est moins complaisant, mais il expose l’ensemble de la philosophie de Diderot et complète les Pensées sur l’interprétation de la Nature par les Principes philosophiques sur la matière et le mouvement. Nous croyons que c’est ainsi qu’il faut agir. Quoique cette dernière pièce ait été écrite beaucoup plus tard (1770), elle a eu évidemment pour but de compléter l’interprétation de la Nature. À partir de la Lettre sur les Aveugles, la philosophie de Diderot était faite ; nous ne le verrons plus changer. Ses concessions ne sont dès lors que des complaisances conseillées par la prudence, mais sans valeur réelle. Nous donnerons donc les Principes sur la matière et le mouvement comme annexe aux Pensées. C’est d’ailleurs la tradition.

En 1869 a paru un petit volume de la Bibliothèque nationale qui contient, sous le titre de Mélanges philosophiques de Diderot, l’Interprétation de la Nature, les Pensées philosophiques, le Supplément au Voyage de Bougainville, le Dialogue avec la Maréchale.