Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IV.djvu/484

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derville.

Mais si ceux qu’elle attaque ont en effet des ridicules ?

cinqmars.

Il n’importe ; leur mérite est reconnu, cela suffit pour les respecter. Déchire-t-on un tableau de Raphaël ou du Poussin parce qu’on y découvre dans un coin un petit défaut, une légère incorrection qui ne fait que la millième partie du tableau ? Cette incorrection mérite-t-elle d’occuper un instant un homme touché de la beauté du chef-d’œuvre ?… Mais voici votre chemin : une autre fois nous causerons, si vous voulez, des bornes qu’un gouvernement éclairé doit prescrire à la critique. C’est une matière assez déliée qu’on ne ferait pas mal, je crois, d’approfondir. (Il lui prend la main.) Bonjour, mon ami, au revoir.

derville.

Adieu, Cinqmars, je vous quitte à regret ; mais je vous rappellerai bientôt l’engagement que vous venez de prendre.