Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IX.djvu/270

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

mal ; la Tremella est, selon lui, en même temps, et une vraie plante et un vrai animal.

1° Un fil s’approchant d’un autre, d’eux-mêmes ils se ficellent l’un sur l’autre et forment deux spirales droites ou dans une seule direction.

2° Un fil se recourbe de la tête à la queue, la tête va chercher la queue. Ces extrémités sont plus pointues et plus grêles.

3° Ces extrémités se meuvent en tous sens, précisément comme on le voit à la tête et à la queue des serpents.

4° Si l’une de ces extrémités est obtuse, comme on le remarque quelquefois, plus de ces mouvements bizarres et si ressemblants à ceux de l’animal vivant.

5° Ces fils ont le mouvement de progression d’un lieu à un autre.

6° Les fils, ou seuls ou plusieurs ensemble, ont le mouvement de translation, en tout sens, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, avec des directions et des vitesses diverses.

7° Coupez-les en pièces, les mouvements seront moindres, mais ils se mouvront ; les morceaux de l’extrémité aiguë conserveront la même vivacité d’action qu’auparavant.

8° Les morceaux, ou coupés par morceaux ou détachés naturellement du tronc, s’élancent d’eux-mêmes sur la surface du vaisseau et s’y plantent par la partie coupée ou arrachée, tandis que la partie aiguë se tient droite ; dans l’eau c’est la même chose, la partie aiguë et redressée se plie, se replie, tandis que le reste s’agite doucement et fait différents coudes avec le plan.

Cette manière de tenir la partie aiguë relevée est ordinaire aux fils de la Tremella, s’il n’y a aucun obstacle.

Le mouvement progressif et de tortillement, mais plus difficile, s’observe à la partie des fils qui tient à la plante même.

Quand les fils sont isolés ou qu’il y en a peu ensemble, ils s’avancent par la partie aiguë.

S’il n’y a qu’un fil, il s’agite en serpentant et fait des inflexions diverses à la manière des vers.

On en voit qui passent de la ligne droite par tous les angles possibles, se pliant par le milieu de manière que les deux extrémités pointues se touchent et que restes sont parallèles.

Ils forment des cercles, des ovales, des serpentements.