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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Il y en a beaucoup aux glandes du sein. Elle se détruit par le frottement.

Les hommes gras sont dans les pays froids.

Elle contient un peu d’eau, beaucoup d’huile inflammable, une liqueur acerbe, acide, empyreumatique.

L’acide teint le sirop de violette en vert, fait effervescence avec les alcalis et cristallise avec le sel volatil.

La moelle se putréfie rarement, et son pus, qui naît de la graisse, est inflammable.

La graisse est épaissie par cet acide.

Ce n’est point une matière excrétoire ; elle sort des artères et des veines où elle rentre par l’action des muscles.

Elle est la cause de l’inflammation et du scorbut par le sang extravasé dans le tissu cellulaire. Elle enduit les canaux du sang artériel ; si elle surabonde là, elle en sort par les pores.

Elle se répare promptement dans les enfants, les ortolans, les grives ; par le repos, la cécité, le froid.

Foies d’oie grasse se font par la perte de la vue, et la fracture des os des cuisses jointe au clouement des pattes.

Elle abonde dans l’homme de quarante à cinquante ans parce qu’il devient lourd.

Les idiots et les châtrés sont gras.

Elle est nutritive, elle donne à la fibre de la mollesse ; elle empêche, par son interposition, les membres de s’unir. Elle sort, au froid, par le resserrement.

Démétrius Poliorcète, emprisonné et bien nourri, mourut étouffé par la graisse.

On en a trouvé dans l’homme jusqu’à 280 livres.

Il faut quelquefois piquer l’homme gras pour l’éveiller.

Les vaisseaux dans la graisse sont petits. Elle colore la peau.

Dans les aréoles plus ou moins grandes du tissu cellulaire est la graisse.

Graisse et tissu cellulaire variables selon le lieu, l’âge et le tempérament.

Peu de graisse où il y a beaucoup de mouvement. Elle s’amasse par le repos ou se dissipe par l’action des parties.

Acide dans la graisse est antiseptique.

Graisse exhale des artères et des veines. Preuve, l’injection.