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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Réceptacle naturel ou accidentel de tout fluide naturel ou artificiel.

Le mouvement des muscles la fait refluer dans le sang ; elle s’y fait, elle y rentre.

2,800 livres dans un bœuf.

Quand l’homme pèse 500 livres, il ne se meut plus.

La graisse lubrifie tout, et facilite les mouvements ;

Garantit des chocs durs ;

Distend la peau et embellit ;

Tempère l’acrimonie des autres fluides.

Matière principale de la bile.

Suinte des os à travers leurs couches cartilagineuses et se mêle avec la synovie.

Elle exhale du mésentère, du mésocôlon, de l’épiploon autour des reins.

Elle empêche les parties de se coller, de se dessécher, et de se durcir.

Pendant le sommeil, elle se dépose dans les cellules.

Trop de graisse, trop épaisse, elle gêne, cause asthme, apoplexie, hydropisie.

Elle passe par les pores excréteurs, et se perd par les veilles, la salivation et la fièvre.

Si elle rentre dans le sang, elle augmente les maladies aiguës.

Elle teint les urines et forme une grande partie de leur sédiment.

Dans les corps faibles, au lieu de graisse, c’est dans les cellules une humeur gélatineuse. De là anasarque, hydropisie, hydrocèle extérieure.

Tissu cellulaire et cellules adipeuses ; là, fibres plus larges que longues.

Il est composé de fibrilles et d’un nombre infini de petites lames qui s’entrecoupant forment de petites aires, unissent toutes les parties du corps humain, et font la fonction d’un lien qui les consolide sans les gêner.

Le tissu cellulaire, selon sa variété, forme des membranes, des vaisseaux ou des gaines.

Il est arrosé et nourri peut-être par l’exhalation des artères.

L’extrémité des artérioles y dépose de la graisse repompée par les veines.