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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

le cœur n’est-il pas lassé et douloureux d’une action aussi violente et aussi continue ? Aucun autre muscle ne pourrait la supporter, même peu d’heures.

Le cœur a ses artères et ses veines, qui lui fournissent du sang à lui-même.

fonctions communes des artères.

Elles se contractent et se dilatent.

Elles sont toujours pleines. De là, simultanéité de la pulsation dans toutes.

Adhésion du sang aux parois des artères comme dans les canaux qui portent des eaux pierreuses[1] : cause de l’anévrisme.

Le pouls est d’autant moins fréquent que l’animal est plus grand, ou d’autant plus fréquent que l’animal est plus petit. De là, voracité des petits animaux.

Plus fréquent le soir que le matin. De là, accroissement de malaise, à la chute du jour, dans les malades.

Vie subsistante, malgré l’ossification du cœur, par la seule contractilité de l’artère.

Veines, placées sur le muscle, qui accélère le fluide.

La veine cave rend au cœur autant de sang que l’aorte en a reçu ; sinon, varices, hémorroïdes et peut-être menstrues ; sinon, la vapeur subtile exhalée des vaisseaux, ne pouvant être reprise par les veines et renvoyée assez promptement au cœur, de là, œdème. Variétés du sang dans le vivant et le mort, dans l’animal sain et malade, dans l’animal malade de telle ou telle maladie, dans l’animal tranquille ou agité.

Le sang donne lieu à l’exhalation d’une humeur volatile.

Vitesse du sang supérieure à la rapidité de tous les fleuves.

Molécules du sang formées en globules à l’extrémité des artères, figure qui comprend le plus de masse sous la même surface.

Le cœur arraché, froid et piqué, s’enfle et se contracte.

Les fibres du cœur coupé se froncent orbiculairement, sans qu’aucun nerf ou artère puisse alors aider ce mouvement.

Le cœur pousse 25 livres avec une vitesse capable de faire

  1. Chargées de sels calcaires.