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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Les artères non rouges sont des vaisseaux trop étroits pour laisser le passage à un globule rouge ; ces vaisseaux portent une humeur très-ténue.

Les vaisseaux névro-lymphatiques se terminent en veines et forment toutes les membranes.

Il y a dans le sang différents ordres de globules.

Le diamètre d’un vaisseau névro-lymphatique est vingt mille fois plus petit que celui d’un cheveu.

Il y a des veines névro-lymphatiques. Ces vaisseaux servent de base à la théorie de Boerhaave sur l’inflammation.

Ces globules séparément sont jaunes ; en masse ils redeviennent rouges.

Les vaisseaux névro-lymphatiques sont sans fin, ce qui est démontré par la division illimitée des globules.

La lymphe passe des plus petits conduits à de plus grands, et de ceux-ci dans le canal thoracique d’où elle rentre dans la masse du sang.

Cette circulation est constatée par la ligature. Les vaisseaux lymphatiques ont des valvules, et les fonctions de ces valvules sont les mêmes que dans les veines.

Si l’on introduit de l’air dans le commun réservoir du chyle, il se répand dans tout le corps par les vaisseaux lymphatiques.

Les valvules s’ouvrent par le cœur et sont fermées pour les parties inférieures ; elles sont convexes en dessus. Dans le reflux du sang en bas elles se gonflent et bouchent le passage, en se développant, en s’étendant sous forme de voile.

Les muscles sont pressés par le mouvement expansif du sang.

Il y a quatre-vingts pulsations par minute, et 14,400 livres de sang chassées en vingt-quatre heures.

La mort par l’hémorragie des veines est rare ; elles s’affaissent et le sang cesse de couler. La chaleur du bain les relâche et l’effusion reprend. Pourquoi ne pas couper les artères ?

La continuité du sang dans les deux colonnes dont l’une descend et l’autre monte, démontrée par la vue[1] dans les animaux, la ligature dans l’homme et l’effet du poison.


  1. C’est-à-dire par l’expérience directe : les vivisections d’Harvey.