Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, IX.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
295
ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

VAISSEAUX, ARTÈRES, VEINES.

Le vaisseau est un tube composé de cylindres membraneux appliqués les uns sur les autres et qu’on sépare par dessiccation ou macération.

Le cylindre extérieur est musculeux ; l’intérieur est nerveux, des nerfs rampent sur la longueur du vaisseau. Tout ce qui est musculeux est irritable.

L’artère coupée reste ouverte ; la veine coupée s’affaisse, elle se contracte et serre le doigt fortement.

La vitesse du fluide s’augmente à mesure que le vaisseau se prolonge.

Le tronc principal est toujours moindre que deux des troncs adjacents.

Chaque artère n’a pas sa veine correspondante.

On distingue dans les vaisseaux vingt divisions, pas au delà.

Les artères, à leur embouchure les unes dans les autres, forment des courants de sang quelquefois opposés ; ce cas est rare.

Les artères finissent par devenir veines[1].

Le sang, à la sortie de l’artère, ne s’extravase pas. Il y a donc anastomose entre les veines et les artères.

Le sang passe par globules imperceptibles des artères dans les veines.

Il est parlé dans les Mémoires de l’Académie des Sciences, 1739, page 590, d’un homme sans cœur et sans veines.

Les artères sont rouges ; les veines sont bleues ; les veines ne sont pas sensibles à la piqûre ; elles sont irritables par le poison.

Les hémorragies sont fréquentes, les anévrismes sont rares.

Les veines s’enflèrent aux tempes d’un amant pudibond et timide, et il mourut.

Il y a plus de veines que d’artères.

Les veines s’anastomosent entre elles. Elles ont dans

  1. Plus loin, il est parlé des veines qui, à la fin, se changent en artères. Fin veut dire extrémité. Cela signifie que dans les vaisseaux capillaires, veines et artères se confondent.