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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.
respiration.

L’air par la respiration perd de son élasticité et de sa quantité.

Un lobe du poumon peut se pourrir et l’autre rester sain, telle est l’utilité du médiastin.

On peut rester une semaine sans pouls et sans respiration.

La douleur refuse la quantité nécessaire d’air. Le bâillement en prend beaucoup. La succion se fait par attraction. Le haleter, petites inspirations suivies de courtes expirations, effets des muscles agités. Effort, longue respiration. La toux naît d’un stimulant. L’éternument d’un stimulant à la membrane pituitaire. Le ris, courtes inspirations suivies de courtes expirations. Le ris sardonique, inflammation par blessure au diaphragme. Le pleurer commence par grande inspiration, puis expiration, finit par soupir, effet du plaisir et de la peine. Le sanglot, suite du pleurer ; le sanglot du malade, du moribond, inspiration faible, profonde, produite par l’irritation du diaphragme qui repousse l’air ; son bruit vient de la glotte fermée.

L’air se mêle avec le sang dans la respiration. Il n’y est pas élastique, mais combiné.

Le poumon est composé de lobes séparés par des intervalles intermédiaires ; ces lobes se divisent, se sous-divisent en une infinité de petits lobes jusqu’à ce qu’enfin chaque lobule se termine en de petites cellules membraneuses de différentes figures et qui communiquent toutes entre elles. La trachée-artère y conduit l’air.

Le diaphragme est un muscle formant un plan curviligne et séparant les sacs pulmonaires d’avec le bas-ventre. Ses parties charnues ont leur origine à la face interne du cartilage xyphoïde. Le centre du diaphragme a la figure d’un gnomon obtus. Il est percé de deux trous.

Au nord, les poissons les plus vifs et les plus actifs deviennent froids, paresseux et engourdis s’ils ne respirent point. S’ils respirent, ils ont la chaleur de l’homme.

Tout animal qui a poumon et deux ventricules au cœur a le sang chaud.

Un animal exposé dans l’hiver à une chaleur égale à celle