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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

qu’il supporterait dans les jours les plus chauds de l’été, meurt.

Pourquoi les tortues, les grenouilles, les lézards, les limaçons, les crapauds, les chenilles et une grande partie des insectes vivent-ils longtemps sans air ?

Harmonie entre la respiration et le pouls. Trois ou quatre pulsations à chaque respiration. Respiration plus fréquente, pouls plus fréquent.

La toux évacue les poumons.

Le ris est une espèce de toux dont la cause est dans l’esprit.


VOIX ET PAROLE.

Muet par colère pendant plusieurs années.

Trois modifications de l’air chassé du poumon dans l’expiration.

La glotte reste ce qu’elle est dans la voix ou la parole ; se rétrécit et s’allonge dans le ton aigu ; se relâche et se dilate dans le ton grave.

Si dans les tons aigus on pose le doigt sur le larynx, on le sentira s’élever de presque un demi-pouce.

Le larynx est comme l’embouchure de la trachée-artère.

L’air s’échappant par la fente du larynx produit la voix.

La voix modifiée par la langue produit la parole.

Le larynx est un tuyau creux, ouvert et fendu par le haut.

La glotte sert au chant. L’épiglotte à la déglutition.

La balbutie vient du filet trop court qui empêche la langue de s’allonger suffisamment.

La longueur et la largeur naturelle de la glotte donne toute la diversité des voix. Artificielle, toute la diversité des tons. Il faut y ajouter la tension des ligaments de la glotte.

La luette trop considérable rend le chant vicieux.

Il faut dans l’homme que l’air passe dans la glotte pour devenir bruyant.

S’il y a vice au larynx ou à l’épiglotte, le bruit est rauque.

Si l’on tient la glotte en repos, il n’y a que du souffle articulé, du murmure.