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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

L’oreille est cartilagineuse et élastique. Elle a ses glandes cérumineuses.

Le son entre par la bouche, les narines, la trompe d’Eustache.

L’air ondule. Les rayons sonores se rassemblent dans le méat auditif.

Ils trouvent au fond de ce conduit la membrane concave du tympan.

Cette membrane oscille, son oscillation met en mouvement les petits os : le marteau, l’enclume, l’étrier.

De là ils vont au trou ovale. Le frémissement se continue au vestibule, au cochléa[1], au labyrinthe, d’où leur impression passe au cerveau.

Un grain de poussière dans le canal d’Eustache, on n’entend pas.

Les poissons n’ont point cet organe, ils entendent comme par un toucher direct.

Oscillations, pas moins de trente par seconde pour être entendues. En une seconde le son parcourt 1,038 pieds[2] de Paris.

La chaleur augmente sa vitesse ; en Guinée, 1,098 pieds.

L’écho suppose entre le corps sonore et l’oreille, une distance de 110 pieds ; sans quoi le son devient continu en se pressant, comme le ruban de feu[3] pour l’œil.

La membrane du tympan fait bouclier en dedans ; très-tendue, très-susceptible d’oscillations.

Sympathie des dents avec l’oreille.

Brûlure de l’oreille produit sons.

Ouïe difficile à expliquer. C’est l’anatomie comparée qui éclaircira cela.

Les oiseaux et les poissons entendent sans limaçon. Canaux demi-circulaires manquent dans l’éléphant.

Chemin du son : l’oreille externe, le conduit auditif, membrane du tympan ; au moyen des os contigus au vestibule, à

  1. Limaçon.
  2. Exactement, d’après les mesures modernes, 331 mètres 3, par seconde à la température de zéro.
  3. Un charbon incandescent auquel on fait subir un mouvement de rotation.