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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

des vides qui laissent une communication libre entre les deux corps caverneux, d’autres fibres se portent de la cloison et s’insèrent dans l’enveloppe ferme.

Ces fibres empêchent la trop grande distension ou l’anévrisme de la verge.

La trompe de Fallope est menue par le bout qui tient à la matrice, plus évasée par l’autre extrémité ou le pavillon. C’est le canal conducteur ou de l’œuf ou de la semence dans la matrice, selon le système qu’on embrasse.

Dans la conception la trompe comprime l’ovaire. Il se fait à la membrane externe de l’ovaire une petite fente.

Un œuf, dit-on, s’échappe par cette fente, suit la trompe et descend dans la matrice. Autant de fentes[1] à l’ovaire que d’enfants.

Cependant l’extrême étroitesse de la trompe et le volume de l’œuf trouvé dans la matrice ne permettent guère de croire qu’une vésicule entière puisse suivre cette voie.

On n’a jamais vu l’œuf renfermé dans le calice jaune ou caillot qui se forme autour de la vésicule de l’ovaire, s’accroître et transformer la vésicule en un corps jaune hémisphérique.

Pourquoi ces œufs ne grossissent-ils point ?

Toutes les parties de l’homme formées dans l’œuf. Chemin.

Jamais on n’a vu dans un œuf le fœtus[2], qui ressemble plus souvent au père qu’à la mère.

Il n’y a point de corps jaune dans les vierges. Ce corps jaune n’a rien de remarquable dans sa structure.

Le polype se reproduit par division. Le puceron est hermaphrodite.

L’accouplement des colimaçons est double.

On a dit tant de folies sur l’acte de la génération que je puis bien dire aussi la mienne. Je ne puis me résoudre à faire agir la semence de l’homme ou sa vapeur à une distance aussi éloignée que les ovaires de la femme le sont du fond du vagin.

  1. Autant de cicatricules que d’ovules évacués, mais tous n’ont point été fécondés.
  2. C’était aussi l’objection de Haller, qui concluait : « A peine peut-on ajouter foi à tout cela ; » et qui malgré cela disait : « Cependant le premier asile de l’homme est un œuf. » V. la Génération, traduite de la Physiologie, de M. de Haller ; Paris, Des Ventes de la Doué, 2 vol. in-8°.