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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

Les gros intestins et une partie des petits sont remplis de meconium.

L’enfant vit-il par la mère, mais se nourrit-il par l’eau de l’amnios ?

Cette eau dans le commencement est nourricière, sur la fin on dit qu’elle devient âcre. Alors l’enfant souffrirait-il de la faim, et serait-ce là une des causes de la naissance ?

Les excréments engendrés dans le fœtus sont en petite quantité. Sa vessie urinaire est grande et longue ; il y a de l’urine.

Le meconium est une substance pulpeuse, verdâtre, peut-être le résidu des liquides qui se sont exhalés dans les intestins.

On trouve une substance toute semblable dans d’autres cavités remplies d’un liquide exhalé. On la trouve dans la membrane vaginale du testicule.

L’ouraque sort du haut de la vessie ; il est creux et se prolonge assez loin dans le cordon ombilical.

S’il y avait une allantoïde, ce réservoir de l’urine serait continu à l’ouraque.

Peut-être le cordon ombilical, très-long dans l’homme, étant spongieux, reçoit-il l’urine du fœtus dans ses cellules, mais l’ouraque est court ; et qu’importe ? Il va jusqu’au cordon, mais non jusqu’au placenta ; et qu’importe encore ?

Mais suivons l’accroissement du fœtus. Des tubercules sortent insensiblement du tronc, annoncent la formation des extrémités et de toutes les parties du fœtus.

La tête se forme d’abord, puis la poitrine, puis le bas-ventre et les extrémités.

Ses poumons sont petits à proportion du cœur. Ils tombent au fond de l’eau quand ils n’ont point encore respiré.

La cloison qui unit l’oreillette droite du cœur avec la gauche est percée d’un trou large et ovale.

La matrice croît continuellement avec le fœtus ; son épaisseur reste la même. La nutrition compense l’extension.

La matrice s’étend surtout vers le fond. Alors les trompes paraissent descendre.

Son orifice n’est jamais fermé, mais enduit d’un mucus. Il se raccourcit, s’aplatit, devient large, et s’ouvre à mesure que le temps de l’accouchement approche.

Jusqu’alors le fœtus avait sa tête entre ses genoux ; aux