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ÉLÉMENTS DE PHYSIOLOGIE.

corne de la matrice ; le vingt et unième deux chiens entre la ligature et le corps de la trompe (Nuck).

Il sort quelque chose de l’ovaire qui deviendra animal.

La semence se répand dans tout le corps de la femme. Sa chair est odorante.

L’œuf prétendu arrivé dans la matrice, après quelques jours sa membrane qui a été simple fournit de toute sa surface des flocons mous et branchus qui s’implantent et adhèrent à des flocons exhalants et absorbants de la matrice.

Ces adhérences ont lieu dans toutes les parties de la matrice, surtout au fond.

Mais avant leur formation de quoi l’œuf isolé se nourrit-il ?

Après les adhérences formées il y a dans l’œuf beaucoup d’eau limpide et coagulable au feu et à l’esprit-de-vin.

Le fœtus est d’abord invisible.

Quand il commence à paraître, tête grosse, corps petit, sans extrémités ; espèce de têtard.

L’ombilic est grand et aplati, il est attaché vers l’extrémité arrondie de l’œuf.

L’œuf et le fœtus s’agrandissent ensemble, mais inégalement. Le fœtus s’accroît plus que l’œuf et l’eau de l’œuf diminue.

Les flocons se recouvrent insensiblement d’une membrane continue appelée chorion, et ils sont renfermés entre cette membrane et une autre appelée l’amnios.

Une grande partie des flocons disparaît dans le chorion, et il n’y a que la seule partie élevée vers le sommet arrondi de l’œuf qui s’accroisse et forme peu à peu un corps rond circonscrit, appelé placenta.

Tel est l’état de l’œuf au second mois. Il ne change point depuis ce temps, si ce n’est en volume.

La partie de l’œuf qui rencontre supérieurement la matrice, à peu près au tiers de sa surface, montre un disque arrondi, aplati, succulent[1], inégal, vasculaire et changé en des tubercules égaux et semblables entre eux, exactement unis avec la matrice.

C’est en conséquence de cette union qu’il y a communica-

  1. Gorgé de sucs.