ses amours sont tellement liées l’une à l’autre qu’on ne saurait les séparer ?
On peut les séparer ; l’emplâtre est un incident, l’histoire est le récit de tout ce qui s’est passé pendant qu’ils s’aimaient.
Et s’est-il passé beaucoup de choses ?
Beaucoup.
En ce cas, si vous donnez à chacune la même étendue qu’au portrait de l’héroïne, nous n’en sortirons pas d’ici à la Pentecôte, et c’est fait de vos amours et des miennes.
Aussi, Jacques, pourquoi m’avez-vous dérouté ?… N’as-tu pas vu chez Desglands un petit enfant ?
Méchant, têtu, insolent et valétudinaire ? Oui, je l’ai vu.
C’est un fils naturel de Desglands et de la belle veuve.
Cet enfant-là lui donnera bien du chagrin. C’est un enfant unique, bonne raison pour n’être qu’un vaurien ; il sait qu’il sera riche, autre bonne raison pour n’être qu’un vaurien.
Et comme il est valétudinaire, on ne lui apprend rien ; on ne le gêne, on ne le contredit sur rien, troisième bonne raison pour n’être qu’un vaurien.
Une nuit le petit fou se mit à pousser des cris inhumains. Voilà toute la maison en alarmes ; on accourt. Il veut que son papa se lève.
« Votre papa dort.
— N’importe, je veux qu’il se lève, je le veux, je le veux…
— Il est malade.
— N’importe, il faut qu’il se lève, je le veux, je le veux… »
On réveille Desglands ; il jette sa robe de chambre sur ses épaules, il arrive.