Et par faire son malheur.
Malheureuse par l’un ou par l’autre, qu’importe ?
Il importe beaucoup que ce soit de sa faute et non de la vôtre.
Mais laissons cela, nous aurons le temps de traiter cette affaire plus à fond. Je vous supplie seulement de ne pas achever d’entêter ma fille ; je vous connais, vous en seriez bien capable. Et mon petit Hardouin, dites-moi, le voyez-vous ?
Rarement.
Qu’en faites-vous ?
Rien qui vaille. Il court le monde, il pourchasse trois ou quatre femmes à la fois : il fait des soupers, il joue, il s’endette : il fréquente chez les grands, et perd son temps et son talent peut-être un peu plus agréablement que la plupart des gens de lettres.
Où loge-t-il ?
Est-ce que vous vous y intéresseriez encore ?
J’en ai peur. Je comptais lui trouver sinon une réputation faite, du moins en bon train.
Si vous désirez le voir, il sera ici dans un moment, et, je crois, pour toute la journée.
Tant mieux. J’ai à lui parler d’une affaire qui me tient fort à cœur. Ne connaît-il pas ce marquis, ce grand flandrin de marquis, à qui il ne manquait qu’un ridicule, celui de la bigoterie, et qui va le dos courbé, la tête penchée comme un homme qui