Et ce talent, qui est-ce qui le possède ?
C’est vous, madame.
Qui est-ce qui se soucie de l’employer pour autrui ?
C’est moi… (Il se promène, il rêve.)
Oserais-je vous demander ce qui vous distrait ?
Le succès de votre affaire.
Que vous êtes bon !
Le point important, le grand point, le point essentiel…
Quel est-il ?… (À part.) Que va-t-il me dire ? Ressemblerait-il aux autres ? et m’en aurait-on imposé ?
C’est… c’est de se rendre personnelle la grâce qu’on sollicite, oui, personnelle. On est à peine écouté, même de son ami, quand on ne parle pas pour soi.
Celui de qui mon affaire dépend est le vôtre.
Eh ! vous avez raison. C’est Poultier, et j’oserais presque vous répondre de toute sa bienveillance.
Vous auriez la bonté de lui parler ?
Assurément.
Dieu soit loué ! on m’a dit vrai lorsqu’on m’assurait que vous étiez l’ami de tous les malheureux.