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APPENDICES.

Jules et Sophie ou le Fils naturel.

M. Assézat a décrit (Notice préliminaire de Jacques le Fataliste) les deux éditions, possédées par M. Bégis, de ce roman aussi rare sous ce titre que sous celui de quelques exemplaires : Le Chartreux. Depuis, M. Ch. Mehl a trouvé l’édition originale intitulée : Le fils naturel. A Genève et se trouve à Paris, chez Buisson, rue Hautefeuille, hôtel de Coetlosquet, no 20, 1789, 2 vol. in-18 de vi-252 et de 268 p. Même épigraphe que sur les éditions postérieures : « Attache quelqu’attention au sujet, au style si peu que rien. Montaigne. »

L’exemplaire de M. Ch. Mehl aie même frontispice aux deux tomes, bien que celui du premier porte dans le double trait carré, t. II. Sur le seuil d’une porte une femme, coiffée d’un chapeau très-élevé, soutient une jeune fille évanouie ; au fond, des arbres et une église. Signé, au bas, à droite : Blanchard.

Second voyage de Jacques le Fataliste et son maître, de Diderot. A Versailles, chez Locard ; à Paris, chez les marchands de nouveautés, an XII-1803, in-18.

La construction, à dessein ambiguë, de ce titre pourrait laisser un doute dans l’esprit du lecteur s’il n’allait pas plus loin que la première page. Dans la notice citée plus haut, M. Assézat a parlé du Second voyage qu’il ne connaissait que par la mention du catalogue de la vente de M. Ch. Monselet. Nous avons pu nous le procurer plus tard, et l’attribution d’une pareille rapsodie à Diderot ne supporte pas plus l’examen que celle de Jules et Sophie.

Le Diable au café.

Ce dialogue signé Diderot a paru dans la Revue germanique, t. XXIX (1er juin 1864) ; il a été réimprimé en têle d’un petit livre de son véritable auteur, M. Louis Ménard. (Les Rêveries d’un païen mystique, Lemerre, 1876, in-16).

Un livre plusieurs fois réimprimé au siècle dernier, les Lettres de Mme la marquise de Pompadour, attribué à Crébillon fils et plus vraisemblablement au comte Barbé-Marbois, renferme une lettre de Diderot à la favorite et la réponse de celle-ci, au sujet des persécutions de l’Encyclopédie. Malgré la méfiance légitime que doit inspirer toute pièce insérée dans une œuvre aussi déterminément apocryphe, nous sommes tenté de croire que Barbé-Marbois a travaillé sur des documents authentiques ; ou bien, il faut avouer que jamais pastiche du style et des pensées de Diderot n’a été plus habile ; le lecteur en jugera :

« Paris, 1753.
« Madame,

« J’ai été surpris de ne pouvoir pénétrer chez vous dans un moment où j’étais sûr que vous voyiez du monde. Vous ne nous avez pas accou-